L'histoire :
Dans les jardins de Central Park, alors qu’il rêvasse sur un banc, Félix Mogo fait la connaissance d’un jeune homme qui se prénomme Samuel. Au fil de leur échange, Samuel explique qu’il lui arrive de faire un rêve de môme et qu’il trouve un fabuleux trésor en Afrique. Dans la soirée, les deux hommes se recroisent dans un bar. Le jeune garçon se livre sur son histoire familiale. Il y a bien longtemps, au XVIème siècle, un de ses ancêtres a été emmené en esclavage dans les Antilles. En Afrique, il était riche et avant d’être capturé, il a caché toute sa fortune dans les rochers d’une montagne, à coté de son village. Le trésor serait toujours là-bas. De génération en génération, la famille se transmet le secret, mais jamais l’un des membres de la famille de Samuel n’a été riche ou assez libre pour pouvoir retourner en Afrique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Glénat rééditent, sous un format compact de plus de 600 pages, les 4 albums initialement publiés entre 1998 et 2007 des Tribulations de Félix Mogo de Christian Cailleaux (qui a repris le temps d’un album les aventures de Blake et Mortimer ou encore qui a dessiné la suite du Rayon U). Félix Mogo est à la fois un élégant dandy, un candide, un séducteur innocent, un amateur de jazz ouvert sur le monde, qui rêve d’ailleurs et qui se laisse embarquer dans des aventures qui lui permettent de s’évader vers des contrées éloignées (Saint Louis du Sénégal, Inde, Paris, New-York). Le lecteur ne doit pas s’attendre à des intrigues bien ficelées avec des résolutions d’enquêtes claires. Il s'agit avant tout de la découverte de nouveaux horizons, du romantisme que suscite l’exotisme de ses tribulations qui sont au cœur des récits de Christian Cailleaux. Il y a une forme de poésie dans la narration et dans la manière d’aborder ces pérégrinations qui invitent à voyager ou à porter un regard différent sur le monde. Graphiquement, c’est assez hétérogène entre chaque histoire. La première est en noir et blanc, les suivantes en bichromie et dans la dernière, Félix Mogo est devenu brun. Le dessin est très épuré avec des encrages tantôt fins et d’autres beaucoup plus prononcés, selon l’histoire.