L'histoire :
A l’aide du million de dollars volé à la mafia, Lipstick Larue, ancienne prostituée, a refait sa vie. Aujourd’hui, elle tient un magasin de comics et de bande dessinées à San Diego en Californie. La boutique appartient à Angelina Lio, une vieille dame italienne expatriée, qui l’a achetée pour Archie, son fils adoptif et protégé. Ce dernier n’ayant pas le sens du commerce, Angelina a trouvé en Lipstick la gérante adéquate de son magasin. Les deux femmes entretiennent une relation de confiance, d’autant plus que Lipstick est également la nouvelle locataire de sa somptueuse villa. Mais alors qu’elle rentre chez elle par une après-midi ensoleillée, Lipstick découvre le cadavre d’un homme flottant à la surface de sa piscine. Après une courte enquête, les policiers identifient le macchabée : il s’agit du notaire d’Angelina. En tentant de contacter cette dernière retournée en Italie, ils apprennent qu’elle vient juste de décéder, victime d’une crise de diabète. Rapidement, ils se mettent à penser qu’Archie est lié à cette affaire, car Angelina lui a légué l’intégralité de son héritage. Mais Lipstick croit en l’innocence d’Archie, trop immature et passionné pour être aussi calculateur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir récupéré le pognon après lequel elle courrait depuis 3 tomes, notre héroïne se trouve mêlé à une enquête totalement indépendante de ses aventures mafieuses au Brésil. Ce nouvel épisode entre donc en rupture avec la première histoire, terminée à la fin du dernier épisode. Cette enquête, qui ne dure que l’espace d’un tome, n’est ni très originale, ni très fluide. Pour bénéficier d’un héritage, un membre d’une riche famille tente de supprimer celui qui l’en prive. Peut-être Dominique David a-t-il mis en place une aventure transitoire, avant de faire rebondir Lipstick dans une équipée plus exotique. Son dessin reste dans la lignée des épisodes précédents : réaliste avec quelques inégalités, sans faire d’étincelles. Au scénario et au dessin, David fait une mise en abîme singulière, en prenant pour décor un magasin de BD, et comme sujet un auteur en dédicace, « Jean-Luc Corvette » (faut-il y voir un hommage à Jean-Luc Cornette ?). Le sort qu’il réserve à ce dernier au cours de l’épisode se révèle pour le moins surprenant…