L'histoire :
1952, prison de la santé. Accusé à tort du meurtre de sa maîtresse, Adrien Mandrill, avocat radié du barreau, purge une peine de 15 ans fermes. Au cours d'un transfert, il tente de s'évader et se fait abattre de plusieurs balles par les forces de l'ordre. Son enterrement est un déchirement. Quelques jours plus tard, un mystérieux hydravion de l'OTAN, maquillé en engin soviétique, atterrit aux abords de la base de recherches nucléaires militaires de Volnaïev, aux frontières du Cocaze. A son bord, un mystérieux commando est chargé de kidnapper d'anciens scientifiques nazis appartenant désormais au bloc de l'est. Mais l'opération tourne à la tuerie et l'un d'entre eux, le professeur Muzard est repêché, blessé par les russes. Pourquoi était-il, quelques instants plus tôt, particulièrement affecté par le décès d'Adrien Mandrill ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu'on croyait Mandrill croupissant définitivement en tôle (et une suite à la série par là même fort compromise), voilà que Franck Giroud tue d'emblée son héros pour mieux le ressusciter. La série, dont le premier cycle de 4 tomes appartenait au genre politico-juridique, bascule à présent dans une affaire d'espionnage. C'est une belle pirouette. Mais Franck Giroud (le Décalogue !) est un bon acrobate. L'intrigue s'échafaude petit à petit, logique, précise et, somme toute, fort bien combinée. Rien n'est laissé au hasard. A un point qu'on se demande si Giroud ne signerait pas là le meilleur scénario de la série. Il en profite, au passage, pour entamer sur les chapeaux de roue un second cycle prometteur. Quel dommage que le graphisme ne soit pas du même niveau. Un gros travail, notamment sur des couleurs bâclées et contestables, est à engager pour la suite. Heureusement, c’est un Giroud en grande forme au scénario. Tant mieux !