L'histoire :
Le petit Martial se sent mal et doit suivre des séances chez le psy pour contenir le monstre colérique qui se terre au fond de lui. Pourtant, rien ne pousse Martial à rester calme. Il est la tête de turc de ses camarades de classe et de ses professeurs, à cause de ses mauvaises notes. Seule une fille de sa classe, Ariane, semble prendre sa défense contre tous. Le calme apparent de Martial ne fait pas les affaires de Loki et Kâli. Eux souhaitent réveiller Arès, qui sommeille dans l’inconscient de Martial. Les deux complices veulent l’intégrer à leur équipe de dieux vengeurs afin de provoquer le Ragnarok, autrement dit, la fin des temps. Comment provoquer Martial pour qu’il se mette en colère et accepte son destin de dieu de la Guerre ? Bagarres, insultes et guet-apens, rien ne parait vouloir fonctionner et tout espoir semble perdu. Loki sera-t-il capable, grâce à sa ruse légendaire, de faire sortir le petit grec de ses gonds ? Quel rôle Kâli est-elle disposée à jouer dans cette affaire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout comme le premier tome, ce second volume de Mytho revisite les mythologies du monde entier à travers les yeux d’un groupe d’enfants qui sont en réalité des dieux nordiques, grecs, amérindiens ou indiens. Une grande responsabilité incombe à ces gamins de 12 ans, censés préparer l’Apocalypse. A travers ce voyage mythologique, aux références multiples, les auteurs évoquent les interrogations et les transformations qui perturbent les jeunes enfants, alors qu’ils grandissent et qu’ils voient poindre des soucis qu’ils n’imaginaient pas jusque-là. Les peurs enfantines, les pulsions destructrices sont mises en musique de manière humoristique et rappellent les quêtes initiatiques des héros de légende. Le rythme est un peu plus lent que dans le précédent volume. On s’attarde ici vraiment sur Arès et son alter-ego, le petit Martial, qui tente de repousser sa véritable nature. Le dessin, très inspiré du manga, est dynamique et les influences mythologiques de toute nature sont bien restituées. Comme dans le premier volume, on se demandera juste si ces références subtiles atteindront le jeune public. Plusieurs niveaux de lectures sont possibles, les plus jeunes retiendront avant tout les aventures d’un groupe de gamins espiègles et drôles ; quant aux plus grands, ils apprécieront les références aux légendes des quatre coins du monde. Une lecture rafraîchissante.