parution 10 mars 2021  éditeur Glénat  collection 1000 feuilles
 Public adulte  Mots clés Aventure - Action / Erotique / Humour

Niala T1

Une femme noire, nue et sauvage pratique le sexe libre dans la jungle africaine, en véhiculant sa philosophie libertaire. Une farce érotique magistralement mise en scène par Rossi (et dénuée de toute polémique).


 Niala T1, bd chez Glénat de Deveney, Rossi, Borra, Follin
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Glénat édition 2021

L'histoire :

Cette nuit de pleine lune sert de rituel immuable au sein d’une tribu d’Afrique primitive. En effet, cette nuit, un adolescent va devoir rester seul au cœur de la forêt afin d’y identifier son animal-totem. Plus qu’un symbole, c’est sa vérité intérieure qu’il doit découvrir. Après s’être peint entièrement le visage en blanc et s’être armé d’une lance, le jeune Kouriki s’enfonce ainsi dans la jungle, au son décroissant des chants et des danses des siens. Soudain, alors qu’il s’apprête à transpercer un inoffensif tatou, une voix s’élève derrière lui. « Wopopop ! » Il croit un instant être en communication avec l’esprit de la forêt. Mais non, il se retrouve face à une superbe femme noire, nue et sauvage, qui avance vers lui d’un pas sûr et dit s’appeler Niala(h). Elle lui propose d’épargner ce petit animal. Personne n’a dit qu’il lui fallait tuer son totem pour le trouver. Elle lui propose d’ailleurs de s’identifier au tatou, pour bien comprendre la vaillance et l’endurance de cet étrange animal à carapace… Et elle se lance aussitôt dans un coït avec lui. A l’aube, l’adolescent rentre tout fier dans sa tribu en clamant que le tatou est son totem ! Niala est déjà repartie pour d’autres aventures : elle a repéré des nonnes légèrement perdues en pirogue sur les méandres du fleuve. Il s’agit de leur indiquer le bon chemin de la vie…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Niala paraît sur fond de polémique, avant même que l’album soit officiellement sur les étals des libraires. Pensez donc : une belle femme noire, alter ego du célèbre Tarzan blanc bodybuildé, qui revendique l’amour libre et pluriel, et s’évertue à répandre cette « philosophie » inspirée des mœurs des bonobos… Il y a de quoi défriser les poils pubiens de bien des pudibonds (tadaaam… allitération !). Toujours est-il que si polémique il y a, elle est réduite à quelques cerveaux étriqués. Nous avons résolument croisé plus de pompiers de service que de polémistes. Alors, fausse polémique ou réel coup de pub ? Si Niala n’est évidemment pas une apologie du néocolonialisme, ou un racisme crasse qui rabaisserait la femme noire au rang de singe, il n’y a pas non plus de quoi crier au chef d’œuvre. Certes, le dessin de Christian Rossi excelle toujours dans la composition de ses cases, surtout lorsqu’il s’agit d’utiliser les éléments de la jungle et les contre-jours pour souligner la volupté, chatouiller les sens et susciter le désir (hmmm). Sans signer sa meilleure œuvre, Rossi prouve une fois de plus son immense talent tout-terrain. Au scénario, Jean-Christophe Deveney propose quant à lui une farce libertaire, une philosophie du sexe dénuée de complexe. Certes, un propos un peu convenu. Cette parodie érotique de Tarzan ne véhicule évidement aucun discours misogyne ou racial. Le cœur du propos est autrement plus basique et naturaliste : décomplexée et majoritairement dénudée, Niala baise avec les gens de son espèce, des deux sexes et sans distinction de couleur de peau, en toute liberté. Parce qu’elle n’a que faire des convenances issues d’une éducation religieuse moraliste et prohibitive (la première historiette avec les nonnes aura de quoi bouleverser les grenouilles de bénitiers). Et parce que les bonobos ont quand même l’air vachement heureux en pratiquant ainsi lorsqu’un conflit surgit. Nous conseillons donc les quelques polémistes de forniquer au plus vite avec leurs détracteurs pour soulager le 9ème art d’un non-scandale. Le bonheur n’est pas dans le pré, il est dans la jungle !

voir la fiche officielle ISBN 9782344034040