L'histoire :
Luce regarde avec tristesse un immeuble... Elle finit par se lancer, elle pousse la porte et monte les escaliers. Elle connaît bien cet endroit. C'est là que vit son petit ami. Enfin, ex petit-ami. Car Luce s'est faite larguée par téléphone et elle ne peut pas l'accepter. Elle a besoin que la nouvelle lui soit prononcée de vive voix. Là, debout sur le palier, elle entend des voix à l'intérieur de l'appartement. Elle s'apprête à faire demi-tour... lorsque la porte s'ouvre. Son ex petit-ami ne veut pas la voir, il lui demande de partir. Luce enfonce la porte, récupère un peu partout des objets qui lui appartiennent. Elle tombe alors nez à nez avec une jeune femme en train de se rhabiller. Sur ce choc, elle décide de partir. Sonnée, elle prend le tram, lorsqu'elle reçoit un appel de sa mère. Celle-ci lui apprend que son père est mort. En rentrant chez elle, Luce appelle sur le portable de son défunt père. Elle tombe sur messagerie et laisse un message. Quelques jours plus tard, Luce et ses deux mamans sont en voiture, elles se rendent aux obsèques de Paul. L'ex femme de Paul, la mère biologique de Luce, est en colère. Elle l'insulte, le méprise. Lors de la cérémonie, Luce n'éprouve pas grand-chose. Étonnamment. En revanche, elle remarque un jeune homme de son âge qui est le portrait craché de son père. Qui est-il ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Séverine Vidal a publié le roman Soleil glacé en 2020. Quelques années plus tard, elle signe le scénario de cette bande dessinée adaptée de son roman. Elle collabore pour cela avec Laura Giraud, illustratrice pour la jeunesse. Luce, une jeune femme perd le même jour les deux hommes de sa vie : son compagnon (qui la quitte pour une autre) et son père, qu'elle n'a jamais vraiment connu et qui est parti lorsqu'elle était plus jeune. Aux funérailles, un garçon attire son regard, qui ressemble étrangement à son père... Et pour cause : il est son demi-frère. Son père menait une double vie secrète. Luce fait donc la connaissance d'un jeune garçon autiste, Pierrot, qu'elle aime instantanément. Ils ont té délaissés tous les deux par leur père. Elle décide de réaliser une promesse qu'il avait faite à Pierrot : partir en Laponie. Mais voyager avec un autiste ne va pas être une chose simple pour Luce. Pourtant, cette expérience va lui apporter encore plus de bonheur. Le scénario est touchant, juste aussi lorsque Séverine Vidal parle du handicap. Pourtant, le début nous perd un peu dans la temporalité : les changements de colorisation nous font penser à des bonds dans le passé/le futur, ce qui n'est pas le cas. Il faut un petit temps d'adaptation. Certains passages sont aussi un peu longs, quelques autres alambiqués, comme si trop de sujets devaient être traités, sans être nécessairement approfondis. Côté illustrations, le trait est fluide et simple, mais la colorisation ternit le tout. Ce roman graphique dans l'esprit road trip et feel-good met les relations humaines au centre du récit.