L'histoire :
Robin et Charlotte, de la Special Branch poursuivent leur enquête sur l’affaire du cadavre momifié retrouvé dans la double coque du Great Eastern. Plusieurs témoins, parmi lesquels Jules Verne (!), confirment la présence de Richard Volpes et de sa sœur Sarah à bord du paquebot. Il n’y a plus aucun doute pour Charlotte. La victime est bien Richard Volpes. De son côté, Robin découvre que Richard Volpes était fils unique et donc que Sarah n’était pas sa sœur. L’identité de Sarah reste une énigme, juqu’au jour une inconnue vient sonner au domicile de Robin et Charlotte. Cette jeune femme est Martha Harding, la sœur jumelle de Sarah. Elle raconte que son père était l’un des associés de la Eastern Steam Company, qui a fait construire le Great Eastern. Celui-ci est mort ruiné, car ce projet s’est avéré être un gouffre financier. Il faut dire qu’à l’époque, une succession d’actes étranges sont venus perturber la construction du paquebot. Des actes malveillants, selon les derniers écrits du père de Sarah et de Martha. Elle confie également à la Special branch que Sarah était persuadée que l’Amiral Cavanagh était responsables de ces actes de sabotage. Au même moment, la police appelle la Special Branch. On vient de découvrir l’amiral Cavanagh mort, d’une morsure de cobra. À ses côtés, Tilsley est retrouvé mort dans les mêmes circonstances…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série scénarisée par Roger Seiter, véritable spécialiste de l’époque victorienne, est dans la lignée de Fog. Special Branch est passionnant de bout en bout. Son denouement vaut le détour et nous prend dans ses filets. Ce troisième opus, qui vient cloturer le premier cycle mettant en scène les premiers policiers scientifiques, est riche en rebondissements et en enseignements. Au fur et à mesure, toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Le talent narratif de Seiter prend toute sa dimension : ses textes sont efficaces, ses dialogues pertinents. Il parsème en outre son récit de personnages ayant réellement existé (Jules Verne dans le tome précédent, l’inspecteur Abberline de Scotland Yard qui a réellement enquêté sur Jack l’éventreur, dans ce troisième opus), ce qui permet d’ancrer cette série dans le réel. Au dessin, Hamo nous gratifie d’une performance graphique de haut niveau. Son trait élégant et lumineux nous offre une galerie de personnages particulièrement expressifs. Son parti-pris graphique tranche avec les autres bandes dessinées traitant de l’époque victorienne avec un aspect très brumeux, à la manière des tableaux de Grimshaw. Avis aux fans : cette série devrait connaître une suite, en un seul tome. Vivement Special Branch number 4 !