L'histoire :
Tristan amarre sur l’île, l’air déterminé. Le Morholt l’attend, cuirassé de pied en cape, et le regarde avec un sourire confiant. Il est sûr de sa force et propose même à son adversaire de lui laisser la vie sauve s’il renonce au combat. Tristan n’a nulle intention de reculer et, en guise de réponse, il enfile froidement son heaume. Morholt lui montre sa lance et le met en garde : le bout est empoisonné et une seule blessure aura raison de lui car il traînera cette plaie à jamais. Cela n’enlève en rien la volonté de Tristan d’en découdre. Le combat commence. L’assemblée regarde avec effroi cette mêlée dure et âpre. L’Irlandais a le dessus, il parvient même à entailler le flanc de son ennemi. Tristan ne recule pas pour autant, il réussit à sectionner la lance de Morholt. Le combat à l’épée s’engage. Mais là encore, Morholt prend l’ascendant en donnant un formidable coup d’écu. Tristan reste concentré. Entre deux passes d’armes, il donne un grand coup d’épée sur le heaume de Morholt. A moitié assommé, le seigneur vacille et Tristan en profite pour l’achever. Tristan l’a emporté, il a libéré le château de Tintagel. Pourra-t-il se remettre de sa blessure ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir frayé avec la mythologie grecque, la collection La Sagesse des mythes se mue en récits légendaires et revient sur l’histoire de Tristan. Le précédent tome se terminait sur un cliffangher : un duel s’annonçait entre lui et Morholt. Le début du tome 2 propose donc un combat épique entre ces deux personnages. Cet opus prend le temps de bien détailler chaque événement. Comme on s’y attendait, vient également la fameuse rencontre avec la princesse Iseult. C’est néanmoins une petite déception, car le dessin de Guiseppe Baiguera manque d’élégance sur ce personnage on ne peut plus glamour. En effet, son apparition, pourtant bien préparée, fait un flop tant le visuel manque de grâce et de beauté. Pourtant, ce couple mythique (bien avant Roméo et Juliette) devait être le point d’orgue de cette série. On aurait aussi apprécié que les auteurs aillent plus lentement sur leurs échanges, comme pour mieux souligner l’amour naissant. Autre petite déception : l’album est très court, il se lit trop vite ! Même si toutes les bases d’un amour tragique sont bien posées, le fait de diviser l’histoire en plusieurs parties rend les saynètes trop faméliques. Une petite blessure, donc, mais nul doute que la suite et l’avènement de l’amour entre Tristan et Iseult sauront nous consoler.