L'histoire :
Les « chasseurs alpins » : c’est ainsi que le grand public nomme les soldats de montagne. Une troupe singulière, bien plus diverse qu’il n’y paraît : aux côté des fantassins, les chasseurs alpins, on trouve aujourd’hui des cavaliers, des artilleurs, des sapeurs légionnaires, des transmetteurs, des logisticiens, des médecins militaire… tous, de montagne. Une troupe singulière, donc. Une troupe d’élite ? Sans doute aussi, mais dans le monde montagnard, plutôt humble, on préfère laisser l’adversaire, homme ou élément naturel en décider. Une troupe forgée techniquement et trempée moralement par son milieu de naissance et de vie, les Alpes. Et qui va se révéler solide et efficace sous toutes les latitudes où les guerres de la France appelleront les porteurs de la célèbre « tarte ». Une troupe singulière que trois jeunes ont décidé de rejoindre en 2007 : Élodie, Imad et Thomas. Afghanistan. Mars 2009. Province de Kapisa. Après des semaines de préparation, de patrouilles et de combats, l’armée afghane et les troupes de montagne françaises se lancent dans la bataille. Il s’agit de libérer une vallée des talibans et, pour les empêcher de revenir, d’installer deux postes de combats avancés, en anglais « cop » pour combat out post. Une compagnie de chasseurs alpins est déposée à 2700 mètres d’altitude par des hélicoptères américains. Ces 150 hommes doivent tenir une crète de 10 kilomètres. Parmi eux : Thomas, Élodie et Imad…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il est un monde que peu de monde connaît, c’est bien celui de la grande muette. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec les évènements actuels, l’armée est souvent mise au premier plan dans les médias. Il n’en fallait pas plus pour que le scénariste Hervé Loiselet décide de rendre hommage à ce corps peu connu des chasseurs alpins. Or si le but d’Une Cordée : Histoires de Soldats de Montagne est de laisser entrevoir l’envers du décor des chasseurs alpins, force est de constater que le scénario cousu de fil blanc n’évite pas les écueils. Ainsi, chaque histoire développée dans cette BD présente toujours l’armée sous son meilleur jour, dans des missions quasi héroïques où elle n’est jamais prise en défaut et toujours fidèle à ses valeurs. Si bien qu’on a l’impression de parfois se retrouver dans un script manichéen à la limite de la plaquette commerciale ou de la propagande… En ce qui concerne les dessins, Mauro Salvatori délivre des dessins corrects, à la mise en scène photographique et très classique, façon franco-belge. L’homme met un soin particulier dans les décors et les costumes, mais manque de donner des émotions aux personnages lorsqu’il s’attaque aux visages. En définitive, cette BD se propose de faire découvrir le monde des chasseurs alpins de l’intérieur. L’ouvrage ravira les passionnés de l’univers militaire et laissera les autres de marbre.