L'histoire :
Lemmy va à la rencontre de Tausend, la fille de Frau Winkler qui a poursuivi l'œuvre de sa mère morte dix ans plus tôt, dans un bunker secret, hyper technologique, dans un coin perdu d'Alaska. Il affirme avoir envie de se venger d'El Loco et vient a priori en ami, à la grande surprise des néo-nazis. Il n'a pas oublié la mort de Klara, la fille blonde dont il était tombé amoureux. Pendant ce temps, Malone, l'ancien coach d'Helmut lorsque le jeune homme voulait devenir champion de tennis de table, prépare une attaque sur la base secrète. Toujours habillé d'un survêtement de mauvais goût mais on ne se refait pas, il entre en contact avec la bonne personne. El Loco et Betty rendent également visite à Tausend, qui toute à sa mégalomanie, les laisse entrer pour leur présenter son projet de fonder les Etats Nazis d'Amérique ! Leur surprise est grande quand ils découvrent Lemmy à l'intérieur. Et leur stupéfaction totale lorsque la propriétaire des lieux leur présente son projet. Un délire total qui montre qu'elle est l'incarnation parfaite de l'héritage d'Adolf Hitler, qu'elle a l'intention de perpétuer de la plus incroyable manière. Mais rien ne va se passer comme prévu, ni pour les uns ni pour les autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un titre d'album en hommage discret à Thin Lizzy, groupe de rock des années 70, dont on imagine qu'El Loco serait un fan, comme probablement Fabien Bedouel. L'auteur poursuit seul l'exploration de l'univers déjanté qu'il a construit dans Valhalla Hôtel avec Pat Perna. Les ingrédients sont les mêmes : des personnages décalés, des dialogues omniprésents et jamais sérieux et un talent graphique impressionnant, qui dynamise toutes les pages. Bedouel pousse le délire encore plus loin en nous faisant découvrir le projet hébergé dans la base secrète des néo-nazis, dont la joyeuse bande croyait s'être débarrassé. On ne le révèlera pas pour que la surprise soit totale, il faut soigneusement éviter de lire le pitch de l'éditeur qui spoile un peu trop ! Tout est énormément exagéré dans ce deuxième épisode, y compris le temps consacré aux échanges entre les personnages, drôles, mais parfois envahissants. C'est un choix assumé, puisque l'album court sur 70 pages et que l'aventure va se poursuivre malgré la quantité impressionnante d'explosions qui suit la rencontre frontale avec les occupants du bunker. Si vous êtes arrivés au tome 2 de ce deuxième cycle, c'est que l'aventure vous plait et vous allez être servis. Sans jamais se prendre au sérieux, le dessinateur et scénariste nous plonge dans de l'action débridée, hyper efficace et parsemée de super-pouvoirs. Tout est absolument improbable, mais ça envoie du lourd ! Et juste après la lecture allez découvrir The Boys are Back in Town, un tube de Thin Lizzy, pour tenter de percer le sens caché de cette couverture, avec sa magnifique guitare électrique.
