L'histoire :
Tandis que Malone et l'adjointe du shérif mènent l'assaut sur le repère secret de Frau Winckler, le shérif retourne à son bureau accompagné de Zawalski. Ce dernier lui fait alors une révélation sur ce qu'il est vraiment, et la raison de sa présence dans la petite ville de Flatstone. Il n'est ni un pédophile qui aurait purgé sa peine, ni un sodomite. Ce qui, dans la petite ville américaine, est tout aussi répréhensible. Il avoue qu'il est juif, et qu'il connait les origines nazies de l'éleveuse de cochon, qu'il suit à la trace depuis des années. Pendant ce temps, Malone et ses frères mènent l'attaque vers la propriété d'El Loco, au volant d'un char d'assaut hérité du Vietnam. Ils veulent se venger de la défaite cuisante qu'ils ont subie quelques jours plus tôt. Mais alors qu'ils ont tout détruit, ils voient passer une colonne militaire et des soldats en uniformes allemands, qui se dirigent vers la ville. Ils ne savent pas qu'ils font route vers les sous-sols du Valhalla Hotel pour aller défendre leur leader attaquée. Sur place, Malone, qui a avoué être un agent du FBI, contemple le cadavre de Zehn, l'homme à tête de cochon, créature horrible issue du laboratoire secret qu'ils viennent de découvrir. La bataille finale se prépare, les kidnappings organisés par la doctoresse folle sont découverts, et toutes les forces vont converger vers le même endroit. Mais ce n'est pas la fin des surprises...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faut absolument relire les deux tomes qui précédent pour rester dans l'ambiance décalée de ce polar déjanté, avec des dialogues qui maintiennent le sourire aux lèvres. Le ton reste le même, un second degré très cinématographique avec quelques références drôlissimes que l'on ne révèlera pas. Ce dernier épisode est essentiellement tourné autour de l'assaut final. Ça détruit à tout va, avec des chars, des hélicoptères et des fusils d'assaut. Chaque personnage s'enfonce dans ses défauts, certains réalisent à peine ce qui arrive, sur fond de propos racistes tellement stupides qu'ils sont hilarants. On n'est pas au bout des révélations... et sur ce plan, les auteurs ne se refusent rien. Lorsque le champion de tennis de table et son coach sont tombés en panne de voiture, il était impossible de savoir à quoi ils allaient être confrontés. Le personnage qui s'en sort le mieux n'est pas celui que l'on attend. Là aussi, les scénaristes s'occupent de nous avec précision sans en avoir l'air. Graphiquement, c'est toujours aussi percutant et dynamique. On est dans la série B de luxe avec des moyens de grand spectacle. Fabien Bedouel s'éclate et démontre tout son savoir-faire de metteur en scène. On ne s'ennuie pas une minute sur les près de 200 pages de l'aventure en trois volumes. Un triptyque inclassable mais résolument grand-public, sauf pour les jeunes enfants qui, de toute façon, auront surement été kidnappés pour les expériences horribles de Frau Winckler.