L'histoire :
Sur les routes de Floride, William Panama poursuit l’enquête que lui a confié Grimmler. Douglas Rinkel, qui l’accompagne sur les traces d’un livre révélant les pouvoirs occultes, l’entraîne vers une église païenne dont les murs sont recouverts de signes kabbalistiques. L’étrange et inquiétant Rinkel se révèle un redoutable cannibale qui se nourrit des autres hommes à l’insu de Panama qui, décidemment, passe à côté de tout avec la plus incroyable candeur. Panama remarque tout de même que les étranges dessins qui recouvrent les murs intérieurs de l’église ont été réalisés avec du sang. Rinkel est sur le point de se débarrasser définitivement de Panama quand des agents du FBI font irruption dans l’église, suivis de près par des hommes à la solde de Grimmler. L’élimination méticuleuse des uns et des autres commence, alors que le ciel de Floride s’assombrit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome de William Panama a aussi peu d’intérêt que les précédents. L’histoire, tirée par les cheveux, est incompréhensible et sans grand intérêt. Le héros benêt se prête d’ailleurs assez bien à ce tissu d’inepties mal mis en scène. Sans queue ni tête, William Panama ère dans un monde qui se voudrait inquiétant et moite, comme l’univers du film Angel Heart. Peine perdue, rien n’est bon dans cette série. Les dialogues sont pauvres et le dessin est à la hauteur de ce scénario extrêmement décevant. Toutefois, il faut bien reconnaître que c’est le coup de crayon de Guillaume Martinez qui sauve la série du zéro pointé, avec une tentative de création d’atmosphère. Chaque tome de la collection Loge Noire commence pourtant par une citation de Balzac « Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements… » à laquelle on pourrait ajouter ici « il y a des BD où il n’y a pas d’histoire du tout. ». Prétentieuse, cette série s’achève dans le vide qui la caractérise. Mais après tout ce ne sont que 10 minutes de perdues et trois arbres abattus pour l’impression...