L'histoire :
A Port Arthur, en 1960, la jeune Janis est moquée par ses camarades de lycée pour sa laideur et sa propension à s’habiller comme un homme. Elle ne se laisse pas faire, mais garçons et filles sont durs avec elle. Ses parents n’aiment pas qu’elle s’habille en homme, et détestent sa proximité avec les noirs de la paroisse. Quand Janis chante avec leur femme de ménage de couleur, ils la grondent. Elle, elle écoute Bessie Smith et fait le mur pour aller chanter dans les rues avec de jeunes adultes. Ses amis sont eux aussi des outsiders avec leurs cheveux longs et se font maltraiter dans la rue. Mais les jeunes gens partent la nuit assister à un concert de blues à la Nouvelle Orléans. Quatre heures de voiture… Et quand les amis rentrent après le tour de chant, ils sont arrêtés par la police. Il est illégal pour un mineur de sortir la nuit. Trois ans plus tard, en 1963, Janis fait sa valise et part direction San Francisco avec son ami Chet. C’est le début de ses aventures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
50 ans. On fête cette année les 50 ans de la disparition de Janis Joplin, comète du rock, qui a illuminé les rassemblements mythiques de la fin des années 60, du festival de Monterrey en 67 à Tampa en 70, en passant par Woodstock en 69. En trois ans, elle est passée du statut d’inconnue avec son groupe Big Brother and the Holding Company au rang d’icône mondiale. Disparue l’année de ses 27 ans, comme Jimi Hendricks, Jim Morrison et Brian Jones, et surtout comme leur ancêtre à tous, l’un des pères du blues, le guitariste Robert Jonhson, qui aurait vendu son âme au diable… Pièce of my heart raconte l’histoire de Janis Joplin, ses addictions à l’alcool et à la drogue, à l’amour surtout. Jamais la petite fille harcelée parce qu’elle était différente n’a disparu, et Janis a toujours été dévorée par l’envie d’être aimée. Ses combats sont importants aussi, elle qui s’est toujours dressée contre la ségrégation, pour les droits des femmes, des homosexuels, etc. A chaque page, on entend sa voix éraillée, rauque et chaude chanter à nos oreilles, la puissance incroyable qu’elle mettait dans ses interprétations… Il y a fort à parier que, vivante, elle aurait pu faire aussi une excellente actrice. Le noir et blanc de Giulia Argnani fonctionne comme un documentaire. Son trait fin, direct et épuré, est expressif. On prend du plaisir à lire son album comme à redécouvrir l’immortelle Pearl.