L'histoire :
L’empereur veut frapper fort suite au complot manqué qui a failli lui coûter la vie. Pour commencer, il va détruire le ludus. Même s’il aime les jeux du cirque et les combats de gladiateurs, il tient à faire passer un message fort et terrible. Tous les gladiateurs vont donc être exécutés la même nuit, sauf cinq d'entre eux que Quintus voulait absolument garder en vie. Marco prépare son exil et craint pour sa vie. Si l’empereur change d’avis, il sera exécuté lui aussi. Lavinia leur rend visite et conseille à Adriana de suivre sagement son époux. Le temps presse, ils doivent quitter Rome au plus vite. Le soir, les soldats romains encerclent le ludus. Ils sont devant toutes les sorties et mettent le feu dans le camp. Les pauvres gladiateurs qui sortent sont violemment attaqués et froidement exécutés. Cleio est sauvé in extremis par un des rétiaires informé du massacre. Ils tentent de s’enfuir, mais une patrouille romaine les arrête. Adriana intervient et leur fait gagner du temps. Le rétiaire se sacrifie pour que le couple puise s’enfuir. Adriana a pris sa décision : elle restera avec Cleio, quoiqu’il en coûte. Elle écrit une lettre d’adieu à son mari et tente de se cacher à Rome avec son amour de toujours…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le dernier tome de la série Thrace, très certainement l'une des meilleures séries sur les gladiateurs en bande dessinée. La fin joue sur deux tableaux et montre à la fois le sanglant combat dans l’arène et le tragique destin des personnages. Adriana et Cleio sont dans une situation tellement inextricable qu’on se demandait bien comment ils allaient faire pour survivre. La seule petite déception vient de cette résolution, justement. A situation extrême, solution un peu grosse. Le subterfuge trouvé pour dénouer l’intrigue est peut-être un peu « too much » et manque de finesse. Même si le choix de Francesco Trifogli est malin d’un point de vue narratif, il est tout de même moins crédible que le reste (notamment dans le rôle des épouses romaines). Néanmoins, Trifogli sait terminer son œuvre en beauté. Le dernier combat est tout simplement magistral, avec un côté épique insoutenable et une émotion intense. Le dessin précis et parfaitement cinématographique renforce ce pur moment de « poésie lyrique ». La reprise du titre est un modèle de grandiloquence absolue. Une fin intense qu’on a eu plaisir à lire jusqu’au bout. Difficile avec un final pareil d’aller au-delà !