L'histoire :
Red Neck et Mac Clure ont prévenu Mike S. Blueberry qu'il se rendait au devant de gros problèmes en allant retrouver celle dont il est tombé amoureux : Pearl. Celle-ci est à Tacoma mais elle n'a pas attendu le retour du Tunique Bleue : elle a accepté d'épouser Stanton. La cérémonie a d'ailleurs commencé lorsque Blueberry fait irruption à cheval dans l'église. Il parvient à saisir Pearl au vol et s'enfuit. La jeune femme n'est pas vraiment conciliante. Stanton entre dans une colère noire et envoie tous ses hommes traquer cette pourriture de Blueberry. Celui-ci s'en sort sans trop de mal car il avait préparé son coup au préalable. Un second cheval était prêt pour servir de monture et surtout, une planque les attendait en plein désert. Pearl ne joue guère le jeu et refuse même d'entrer dans la grotte aménagée pour l'occasion par Mike. L'orage et la pluie étaient omniprésents, elle finit par se résoudre à accepter. Puis en voyant les nombreuses attentions de Blueberry, elle succombe à son charme. Pourtant, après une nuit d'amour, Pearl tente de nouveau de fuir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arizona Love a marqué les fans de Blueberry sur plusieurs points. Le premier est tout d'abord les retrouvailles mouvementées entre le héros et la splendide Pearl. La quête d'amour entre ces deux protagonistes n'est pas simple et s'étalera durant tout ce volet. Le second point, et pas des moindres, est qu'il s'agit du dernier opus écrit par Jean-Michel Charlier. Le scénariste est décédé au cours de l'élaboration du scénario. Il en avait écrit 22 pages et laissera donc Jean Giraud le remanier et l'achever. Sur ce point, le passage de relais se fait en douceur, même si certains éléments interpellent. Le ton, notamment, est plus léger et l'histoire n'est quasiment qu'une succession de saynètes. Pearl apparaît parfois pénible à suivre tant elle joue les girouettes entre Blueberry et Stanton. Il y a aussi – et pour la première fois depuis le début de la série – des corps dévêtus. Pearl dévoile ses charmes à Mike, et donc aux lecteurs. Restez calmes : il n'y a rien de graveleux non plus, mais jusqu'ici ce western culte du 9ème art ne nous y avait pas habitué. Un autre point notable est le retour au premier plan de Jean Giraud au niveau des dessins. Ceux-ci sont soignés, le dessinateur rend à sa façon hommage à son défunt complice en offrant le plus bel écrin possible à son histoire. Arizona Love n'est pas le meilleur album de Blueberry, mais il reste dans la mémoire des lecteurs comme la fin d'une époque. A présent, seul Jean Giraud est à la barre...