L'histoire :
La construction de la ligne de chemin de fer devant traverser le pays installe des tensions entre les deux compagnies concurrentes. La Central Pacific n'hésite pas à user de stratagèmes sournois en engageant notamment un espion au sein du comité de direction de l'Union Pacific. Le pire est que la Central Pacific a embauché une bande de voyous autour du dénommé Steelfingers. Celui-ci est en train de pousser les Sioux et les Cheyennes à se soulever contre le chantier de construction qui passe au milieu de leurs terres. Les rumeurs se propagent aussi au sein du camp de l'Union Pacific et ni le général Dodge ni le lieutenant Blueberry ne peuvent empêcher certains de quitter le convoi. Ce dernier essaie tant bien que mal de convaincre les pessimistes de rester, mais rien n'y fait. Dodge lynche alors verbalement Blueberry devant tout le monde. Puis à part, il avoue au lieutenant que cela était une ruse, car le général est persuadé qu'un espion est infiltré au sein de son cercle de conseillers. Il charge alors Blueberry de le révéler et d'empêcher in fine une guerre contre les indiens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La publication de la collection Blueberry aux éditions Hachette permet aux amateurs de western et aux lecteurs qui seraient étonnamment passés à côté de cette série de l'âge d'or de la BD, de redécouvrir un classique. Entamé avec Le cheval de fer, le cycle se poursuit avec L'homme au poing d'acier, qui met en scène le redoutable Jethro Steelfingers, chef d'une bande de voyous bien décidés à mettre le bazar dans le chantier de la voie ferrée en cours de construction par l'Union Pacific. Jean-Michel Charlier continue à jouer sur les grandes thématiques du genre avec, cette fois, le difficile chantier du chemin de fer dans un pays truffé d'Indiens. Comme à son habitude, le scénariste livre récit des plus accrocheurs. L'histoire est rythmée et multiplie les séquences d'anthologie, comme notamment la fameuse scène en train. Forcément, cet opus est aussi incontournable grâce au prodigieux talent graphique de Jean Giraud pour la mise en scène. Le trait fin et fouillé du dessinateur reste une valeur sûre de la série et ne déçoit jamais. Blueberry surprend et passionne encore et toujours, gage des séries cultes.