L'histoire :
Mike, Red Neck et Jimmy Mac Clure ont traversé la frontière mexicaine dans l'espoir de retrouver le seul homme capable d'innocenter Blueberry : Vigo. Ce dernier aurait en effet en sa possession un document concernant le vol du trésor de guerre sudiste. Plusieurs mois sont passés avant que le trio ne décide enfin d'effectuer ses recherches à Chihuahua. Ils ne doivent pas faire de vagues et rester discrets le plus possible. Ils réservent une chambre d’hôtel afin de se décrasser. Alors que Mike profite d'un bain chaud, Red Neck et Jimmy partent au saloon pour essayer de délier quelques langues concernant Vigo. L'abus d'alcool provoque l'effet inverse et... au bout d'un moment, le bien-nommé Vigo débarque ! Celui-ci est devenu gouverneur de l'Etat de Chichuahua. Avec l'aide de ses hommes, il force les deux compères de Blueberry à le conduire jusqu'à ce dernier. Tous trois retrouvent donc la case prison et cirent les bans de la cellule. Jusqu'à ce que leur exécution soit annoncée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir été souvent la cible de suspicions et d'accusations mensongères, Mike Blueberry a décidé de laver son honneur et de prouver son innocence. C'est ainsi qu'on pourrait résumer ce 21ème album écrit par Jean-Michel Charlier. Le scénariste ne manque pas d'idées et pour réussir un tel exploit, son héros doit retourner à Chihuahua et se confronter à certaines connaissances du passé. Bien évidemment, le sort et les gaffes de ses amis, Red Neck et Jimmy Mac Clure, ne manqueront pas de mettre notre héros dans des situations périlleuses. A un moment, ils sont même condamnés au peloton d'exécution ! Pour autant, malgré le plaisir de lecture inhérent au pedigree des auteurs, on ressort déçu de cet album. Jean Giraud, virtuose jusqu'alors infaillible en terme de qualité, est bien moins régulier. Les décors sont assez vides, les couleurs mal choisies, l'encrage trop léger. Bref, c'est une performance en demi-teinte pour le génial dessinateur qui, à l'époque, multipliait les collaborations et les travaux personnels. Souci de dispersion ? L'album reste certes correct, mais loin des meilleurs opus.
