L'histoire :
Les faits et gestes du lieutenant Mike S. Blueberry ne sont pas du goût de tous. C'est le cas notamment du général « Tête Jaune » qui a choisi de faire payer son impétuosité au talentueux flingueur. Il l'a donc envoyé à Palomito, une petite ville située près de la frontière, afin d'y remplacer un Marshall. Accompagné de son fidèle ami Mac Clure, Blueberry s'y ennuie. Ce n'est que lorsque des échanges de coups de feu en provenance du saloon se font entendre qu'il sort de sa torpeur et de sa partie de poker. Là-bas, deux hommes se mettent en joue suite à un différent concernant l'existence d'une mine d'or ! Blueberry les sépare. L'un d'eux est allemand et prétend s'appeler Werner Amadeus von Luckner. Il dit avoir trouvé un filon. L'autre est Barnett, un escroc qui s'est fait arnaquer par le premier. Le Marshall met l'allemand en cellule, une façon de le protéger de son ennemi. Alors que von Lucker essaie de corrompre Blueberry et Mac Clure en leur montrant une énorme pépite d'or, le lieutenant l'observe et comprend que l'allemand est un fin truand lui aussi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Blueberry est série au long cours publiée sur un laps de 40 années et pourtant, jamais Jean-Michel Charlier et Jean Giraud n'ont montré de lassitude. Après plusieurs cycles assez longs, les deux auteurs s'offrent avec la mine de l'allemand perdu l'une de leurs meilleures collaborations. Désormais Marshall dans une petite ville, le héros se retrouve coincé entre plusieurs truands qui ont une seule et unique envie : mettre la main sur l'or d'une mine. Le scénariste s'y entend comme aucun pour faire monter la tension et parvient une fois encore à renouveler son récit en offrant aux lecteurs des séquences anthologiques. L'une des plus célèbres est sans doute la traversée du désert, où l'on a presque la gorge aussi sèche que celle de notre héros. Que rajouter à la prestation millimétrée et ultra maîtrisée d'un Giraud au sommet de son art, dès 1969, année de publication de ces épisodes dans la revue Pilote ? Les personnages présents dans cet opus bénéficient d'un soin particulier dans leurs traits, du genre à rester longtemps en mémoire, longtemps après avoir refermé l'ouvrage. Beau et passionnant, désormais, le western c'est Blueberry !