L'histoire :
Un dimanche matin, tandis qu’Alma et Sheed sont encore endormis, enlacés au terme d’une nuit torride, le chien Nano subit une expérience insolite. Profitant du canal de la télévision, un petit extraterrestre tout vert fait son apparition par l’écran et il intervertit, pour quelques minutes, les âmes de l’animal et de la jeune femme. Quand Sheed se réveille, il découvre donc sa belle à quatre pattes, en train de laper l’eau des toilettes. La jeune femme poursuit en lui léchant le sexe et lui offre aussitôt son arrière-train. Sheed ne se fait pas prier et profite de l’occasion, quand bien même il lui semble étrange qu’en la besognant, la jeune femme pousse des jappements de chienne en chaleur. Il est beaucoup plus agacé par son attitude lorsqu’après éjaculé dans la capote, Alma se met à la déchirer avec ses dents et à le mordiller. Alma se réveillera plus tard dans son propre corps, sans aucun souvenir de cette séquence sexuelle peu banale, hormis un film hallucinant qui la montre en train de lever la patte sur son lit… Son homéopathe lui recommande alors de canaliser ses fantasmes régressifs en pratiquant un art martial. Lors d’une séance de karaté, Alma déchire le kimono de son professeur et découvre que celui-ci est totalement dépourvu de sexe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La pornographie a-t-elle besoin d’un scénario subtil pour remplir son objectif premier ? Le débat est ouvert, vous m’en ferez une copie double pour demain. Sim baby offre aux yeux lubriques du lectorat mâle (essentiellement) une succession de 5 séquences ostentatoirement pornos. Pas vraiment cohérentes entre elles, bien qu’elles mettent toutes en scène Alma, son chien, sa psy, des mecs et des aliens, ces séquences tablent sur des mises en situations aussi fantastiques que fantasques. En matière de sexe, toute nécessaire soit-elle, la finalité est fondamentalement primaire : le scénariste Lavagna compense donc avec son imagination fertile. En gros, des extraterrestres utilisent les ondes TV et la débauche de stupre pour premières expériences de communication avec la Terre. Certes, il y a plus fâcheux comme premier contact… Avec un tel synopsis, personne ne s’étonnera de se retrouver en compagnie d’un informaticien masculin à forte poitrine, doté d’une double verge, sur la planète au décor psychédélique Altaïr IV. Alma, l’héroïne, est relativement ouverte… Elle se comporte comme un chien, se questionne face à un problème de sexes invisibles, se transforme en bimbo maladroite sur un chantier, perd son chien (muté en apollon débile) et enfin subit une téléportation sur Altaïr IV… Et bien sûr, on allait oublier le plus important : tout le monde est dacodac pour forniquer allégrement au moins une fois par chapitre. Bref, on n’avait pas croisé nymphomanes plus curieuses aux expériences bizarroïdes depuis les Déclics de Jodorowsky et Manara. Léché (hum) et parfaitement calibré sur les courbes féminines, le dessin de Marco Nizzoli s’inspire largement de son compatriote transalpin, grand maître de l’érotisme. Merci les aliens, vous revenez quand vous voulez…