L'histoire :
Zelba, illustratrice et blogueuse BD, raconte quelques moments important de sa vie, de sa jeunesse en Allemagne à ses débuts de jeune maman. Elle évoque aussi des souvenirs douloureux tels que le décès de sa maman ou la maladie d’Alzheimer de sa grand mère. Toute sa famille proche y passe : sa sœur quasi jumelle Britta, son mari, ses enfants, et jusqu'à une projection de ses hypothétiques futures belles filles. Plusieurs grands secrets sont dévoilés, de la fabrication de vieux réglisses de sa grand mère à l’emplacement précis du point G (après une recherche effrénée de cette grande énigme)...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wiebke Petersen, appelée maintenant sous le pseudonyme de Zelba, depuis l’édition du vibrant Jeanne et le jouet formidable, propose un livre sans pudeur, sa 4ème bande dessinée. Dans cette suite de Ma vie de poulpe, avec beaucoup d’humour, d'émotion et d’auto-dérision, l’auteur décrit des scènes de son quotidien. Sans pour autant tomber dans le mélodrame, elle arrive aussi à évoquer des souvenirs douloureux. Perdue dans la foule des blogs BD, cette dessinatrice sait se démarquer avec une approche intergénérationnelle intéressante et fédératrice. Il est difficile de ne pas voir, en lisant cette bande dessinée, une œuvre aidant à la réconciliation franco-allemande, cela s’appuyant sur la similitude de nos cultures. Barbara nous a aidés sur ce point en chanson avec son sublime texte de Göttingen et Petersen réitère l’expérience en illustration. D’un point de vue graphique, ne vous attendez pas à une révolution : le trait est maîtrisé, en noir et blanc, mais utile pour ne pas occulter la qualité du texte. Le cœur de cible est plutôt tourné vers un public féminin, mais cette BD pourra être lu également sans gêne par les hommes, puisque le thème central focalise sur les relations de famille.