L'histoire :
Francis et Jacky sont tranquillement en train d'installer leurs canards en plastique sur la marre. Ces leurres plus vrais que nature émettent même le cri de l'animal. Alors qu'ils contemplent leurs faux canards, les deux compères voient un groupe de canards qui arrive en direction de la marre. À peine se sont-ils posés que les deux chasseurs leurs envoient une pluie de plomb. Mais lorsque Francis va chercher les prises dans l'eau, il découvre qu'ils n'ont réussi à toucher que les leurres. Puisqu'ils sont plus vrais que nature, Jacky propose alors d'essayer de les cuisiner ! Un autre jour, Jacky se rend à la chasse avec son compatriote Fernand. Fernand n'est pas venu seul : il a amené avec lui son cousin interné en hôpital psychiatrique. Lorsque Jacky lui fait constater que ce dernier risque de ne pas passer inaperçu et donc de faire fuir le gibier, Fernand lui explique la raison de sa présence. En effet, son cousin se prend pour Saint François d'Assise, un Saint qui attirait à lui les oiseaux et les bêtes sauvages ! Pendant ce temps, un autre chasseur, Cyril Lamourette, boit tranquillement avec ses potes au bar La poule d'eau, lorsque tout à coup il est attrapé par Brutos, son chien de chasse. En effet, sa femme a dressé ce dernier pour qu'il ramène son maître à elle, lorsque celui-ci traîne au bistrot du coin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série estampillée « humour » se déroule dans l'univers de la chasse. Ces histoires en une page, signés Widenlocher et Krib, s’appuient logiquement sur plusieurs thématiques très codifiées : la bêtise des chasseurs face à des animaux plus intelligents qu'eux, l'écologie et l'écosystème que les fiers chasseurs ne respectent pas, leur passion pour la boisson et quelques scènes de ménage avec leurs épouses. Enfin une poignée de gags misent sur un humour situé en dessous de la ceinture, jouant sur le double sens du mot « tirer ». Quelques rares gags de l'album tirent (hi hi) leur épingle du jeu avec une chute réussie et originale, mais la majorité se révèle tout de même assez moyenne, avec des chutes convenues. Quelques gags restent enfin purement ratés, en raison d’un manque de compréhension ou de leur caractère capillotracté (notamment quand les animaux parlent). Les dessins signés Lesca sont quant eux directement issus de l'école « gros-nez » franco-belge. S’ils collent parfaitement au registre du gag, ils n'en sont pas moins ultra-classiques, sans rien d'exceptionnel. Un album à recommander uniquement aux fanatiques de la chasse ou aux collectionneurs des BD métiers/hobbies…