L'histoire :
Emma Woodhouse a 21 ans et vit dans le petit bourg de Highbury, chez son père. La jeune femme est riche, belle, elle mène une vie fort agréable. Mais au cours de sa vie, elle n'a connu que peu de peines ou de contrariétés. Nous sommes en 1815, et tout le monde est d'accord sur la beauté, l'intelligence et la richesse d'Emma : elle doit être si heureuse ! Trois jeunes femmes se présentent devant sa propriété. L'une d'elles demande à Harriet si elle souhaite s'entretenir avec Emma. Sa gouvernante, Miss Taylor, vient de se marier, au grand désarroi du père d'Emma. Celle-ci n'est pas d'accord : c'est peut-être ce qu'ils auraient souhaité, mais il faut être raisonnable. Miss Taylor n'aurait pu passer leur vie avec eux. Quelque temps plus tard, Mr Knightley se présente devant Emma et son père, apportant des nouvelles d'Isabella et de ses enfants. Il en profite pour demander des nouvelles du mariage de Miss Taylor. Emma s'empresse de se vanter et demande à être félicitée : jamais elle ne se mariera, mais c'est elle qui a eu l'idée de l'union de Miss Taylor. Si elle n'était pas intervenue, il ne se serait probablement rien passé... Après ces discussions, Emma a vent de l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, une certaine Harriet Smith. Elle veut s'entretenir avec elle : peut-être tient-elle là sa nouvelle gouvernante ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Claudia Kühn et Tara Spruit, à l'origine de l'adaptation chez le même éditeur et dans la même collection d'Orgueil et préjugés, adaptent un nouveau roman de Jane Austen, Emma, devenu un classique de la littérature. La maquette reste la même, les dessins similaires au premier roman graphique publié par les autrices. Nous découvrons le personnage d'Emma, qui vit au XIXème siècle et qui refuse de se marier. Riche, belle, elle préfère rester habiter chez son père, jouer les entremetteuses, créer des histoires d'amour entre les personnes de son entourage et assister aux mariages. Le personnage est assez énervant, page après page, devenant une femme de bonne famille pourrie-gâtée, qui ne prend en compte que ses propres intérêts sans s'intéresser aux émotions et aux ressentis des autres. Les histoires d'amour et de mariage des autres sont un jeu pour elle. Elle ne prend pas la mesure de ce que cela implique. Visuellement, les dessins sont assez figés et statiques. Surtout, de nombreux personnages se ressemblent ! Cela rend la lecture très compliquée, d'autant qu'ils se croisent et échangent entre eux tout au long du récit, et on peine à suivre les trames narratives. Celles-ci ont d'ailleurs été simplifiées par rapport au roman d'origine.