L'histoire :
C'est la finale de la League of ancient defense world championship et le public est enthousiaste. Le match va opposer l'équipe coréenne Stark à celle américaine Renzokuken. Sans surprise, l'équipe d'e-sport leadeuse gagne. « C'était un match de fou ! ». Matt doit rentrer au collège-lycée et l'appréhension est au rendez-vous. Assez vite, il rencontre Louis qui partage la même passion que lui. « Le switch entre le top et le bot en milieu de partie, du génie ! ». Puis après quelques parties en ligne, une proposition éclot : et s'ils jouaient ensemble dans la team Evo ? Les autres sont des élèves ordinaires comme lui, ou presque. La pression est au rendez-vous quand d'autres gamers viennent les provoquer. Il va falloir se préparer, car la compétition est dans trois mois. L'entrainement quotidien devient nécessaire, surtout si l'objectif est de devenir professionnel. Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il faut faire ça jour et nuit. « Le meilleur moyen de t'épuiser et nous planter ! Bordel, Louis, mais qu'est-ce que t'as foutu ? ». Et surtout il ne faut pas paniquer à l'approche du tournoi intermédiaire diffusé en ligne. Heureusement qu'il n'y a aucun enjeu. Cela fait tout de même une bonne piqûre de rappel. Rien n'est jamais acquis sans travail et sans équipe. Etre là les uns pour les autres est une force. Le jour J, tout va se jouer contre les Azuka's strike. Leur avenir va surement prendre un autre chemin à ce moment.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Evo propose une intrigue avec (et pour) des ados autour du monde du e-gaming. Les e-joueurs (même occasionnels) vont adorer retrouver leur univers en bulle, en couleurs et en textes. Comme dans le vrai monde, la diversité est au rendez-vous. Les chiffres le prouvent, les gameuses ne sont pas non plus en reste, contrairement à l'imaginaire collectif. Les nanas sont partout maintenant et par conséquent derrière un clavier ou/et en tant que boss d'équipe, comme ici. Autre élément important qui est souligné : l'importance de faire des pauses et ne pas jouer non-stop en ne quittant jamais son écran. Garder un lien avec le monde réel est nécessaire, aussi bien pour la qualité du jeu que l'équilibre psychologique. Un des personnage souffre de phobie sociale et scolaire, ce qui rend toute interaction difficile. « La foule lui provoque d'énormes crises d'angoisse ». Au passage, on vous recommande l'excellente BD Nowhere girl (Magali Le Huche) sur le sujet. De nombreux adolescents souffrent de ce mal peu connu, qu'il est important d'évoquer sans stigmatisation. Cela ne signifie d'ailleurs pas ne pas avoir d'amis, ni d'activités. La preuve puisque notre héroïne va mener son équipe avec acharnement et bienveillance. Ensemble, ils vont dépasser leur espérance, faire un premier vers la professionnalisation. Avoir un emploi rémunérateur reste en trame de fond : on peut donc trouver un moyen de mêler plaisir et travail. Ce récit cohérent va à merveille avec le graphisme standard et minimaliste, qui ravira cependant le lectorat cible.