L'histoire :
Jean Sylvestre est un curieux petit garçon : il est le seul humain qui n’ait aucun pouvoir au sein d’une famille de sorcières. En effet, sa petite sœur déclenche des orages à chacun de ses cauchemars et sa grand-mère s’évertue à les chasser à grands coups d’incantations. Cet état de fait l’agace un peu, car Lisa abuse de ses pouvoirs pour tricher aux dominos, par exemple. Aujourd’hui, c’est le dernier jour de vacances chez les grands-parents. Leur mère vient chercher les deux enfants. Au cours du déjeuner, les adultes évoquent le manque de nouvelle de la tante Méropé, elle aussi sorcière (toutes les tantes sont sorcières). Ce qui est inhabituel chez elle. Il semble qu’il y ait un problème assez grave dans le continuum de la magie, qui nécessite la convocation de toutes les sorcières. Ainsi en quelques secondes, apparaissent Maia, Astérope, Alcyone et Electra dans le salon. Tout en partageant un thé, leur mère explique le problème : elles sont victimes d’un buveur de magie ! Et ça continue de plus belle, avec la disparition d’Electra, tandis que les enfants sont partis acheter les ingrédients pour de la pâte à crêpe. Quand ils reviennent, ne subsiste plus d’Electra qu’une poupée à son effigie, au milieu des frangines sorcières rongées par le mouron…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fils de sorcières est l’adaptation par Maxe L’Hermenier et Steven Dhondt d'un roman éponyme de Pierre Bottero. Le public est indubitablement jeunesse et le titre ne fait pas mystère quant aux registres de magie et de sorcellerie qui occupent la problématique centrale. L’originalité vient ici de la nature du jeune héros, qui est (quasiment) le seul à ne pas avoir de pouvoirs magiques, comme un pied-de-nez à Harry Potter ou autres Kiki la petite sorcière ! Ce personnage est certes impuissant en matière de magie, mais tout à fait perspicace et courageux, ce qui l’amène en première ligne pour combattre le « buveur de magie », un ennemi super moche (avec une trompe à la place du nez) dont les intentions sont gratuitement néfastes. L’aventure est fort convenablement rythmée, avec du suspens, des secrets, quelques séquences spectaculaires, mais aussi pleine de bons sentiments, sans être mièvre… Bref, un fort bon divertissement fantastique pour les 9-14 ans. D’autant plus agréable à suivre que le dessin du belge Steven Dhondt allie dynamisme et expressivité à un découpage et des cadrages impeccables. En annexe, un dossier spécial empile : une biographie de Pierre Bottero, un focus sur les sorcières, une définition de la généalogie, ainsi qu’un quiz et un jeu sur cette aventure one-shot.