L'histoire :
Montana, La Prairie, 1983. Un soir de fin d’été, un jeune garçon est assis au bord de la rivière. Entouré de lucioles qui illuminent le paysage, il dissèque sadiquement le chat des Robertson avec son cutter. Au loin, il entend sa mère Abigail et sa voisine se disputer. Il accourt et assiste impassible au drame par la fenêtre. La voisine hystérique se saisit d’un hachoir et mutile sa mère… De nos jours, Johua Brolin, inspecteur à la Criminelle de Portland, et son acolyte Larry Sahlindro, découvrent dans les bois le corps d’une femme défigurée baignant dans des eaux stagnantes. Elle a les deux mains tranchées au niveau des avant-bras. L’inspecteur Brolin est formel : la jeune femme a subi des tortures répétées et méthodiques. De retour au bureau, il apprend qu’une jeune femme a également été tuée selon le même mode opératoire, il y a deux mois. Il est persuadé que le meurtrier est un serial killer. Cette affaire lui rappelle étrangement la toute première affaire de sa carrière, celle du bourreau de Portland qui tranchait également les mains de ses victimes… Le Bourreau de Portland serait-il revenu d’outre-tombe ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, La Trilogie du Mal est une série de 3 romans (L’âme du mal, in tenebris, Maléfices) écrits par l’écrivain à succès Maxime Chattam. Le premier cycle L’âme du mal sera développé par les éditions Jungle en 3 tomes. Comme on est jamais aussi bien servi que par soi-même, Chattam adapte lui-même en BD son tout premier roman. Il parvient très bien, à l’aide d’une narration très dense, à nous plonger dans l’ambiance de l’histoire. La scène d’introduction met très mal à l’aise. On ressent parfaitement la moiteur de cette soirée de fin d’été. La série de meurtres est perpétrée dans une atmosphère de fin du monde, dans un Portland à feu et à sang, avec l’arrivée imminente d’un ouragan. Cette tension est palpable tout au long de l’album. La seule remarque que l’on peut opposer à Chattam, c’est qu’il a tendance à décrire ce que l’on peut voir dessiner. Une erreur pardonnable, dans la mesure où Chattam essuie ici les plâtres de sa première entrée dans le 9ème art. Le dessin de Michel Montheillet « fait le job » et met assez bien l’ambiance de l’histoire poisseuse et glauque. Ses personnages sont bien exécutés, ses décors bien réalisés… On peut certes regretter que les protagonistes soient très figés par instant. Une adaptation, qui à défaut d’être exceptionnelle, procurera un plaisir intense à ceux qui aiment les thrillers purs et durs. La suite au prochain numéro…