L'histoire :
Selon le journaliste scientifique Pierre Barthélémy, il y a deux manières de définir la science improbable. La première, c’est d’y voir une perte de temps et une caricature de la science, qui selon certains ne doit répondre qu’à des réponses sérieuses. Mais on peut aussi prétendre que toutes les questions, mêmes les plus stupides en apparence, sont bonnes à être posées et que la science improbable sert précisément à répondre à ces questions-là. Il faut y voir une manière incongrue d’interroger la méthode scientifique. Le Doc (scientifique génial, a réponse à tout, lanceur de tendance) et son assistante Nadine (femme à tout faire, accessoirement excellente comédienne) nous accompagnent tout au long de la découverte de ce joyeux petit monde des sciences improbables.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album est une adaptation BD des Chroniques improbables de Pierre Barthélémy (journaliste indépendant et créateur du blog Passeur de sciences) publiées dans Le monde. Au fil de ses chroniques, l’auteur qui souhaite rendre la science accessible à tous s’attarde aux expériences les plus surprenantes et souvent inutiles comme : Un chirurgien peut-il s’opérer lui-même ? Quelles sont les crottes préférées des bousiers ? Comment dissoudre un cadavre de manière efficace ? La toile de Spiderman peut-elle supporter un autobus ? Sur quelle partie du corps les piqûres sont-elles les plus douloureuses ? Les thèmes abordés sont parfois tellement improbables que le lecteur peut avoir un sentiment d’incrédulité sur l’authenticité de ces recherches. Car oui : des scientifiques se sont penchés sur la manière la plus efficace pour faire de l’auto-stop, certains ont fait des expériences pour savoir si on peut se saouler par les pieds ou encore savoir si la musique country était responsable de suicides ! Ces savoirs inutiles ont au moins le mérite de rendre la science plus distrayante ! Le couple de scientifiques qui présente sur 2 pages ces expériences, est totalement déjanté et fait davantage penser à des doux dingues un peu illuminés. Notons que Marion Montaigne, certainement l’auteure qui s’est imposée comme la plus reconnue des vulgarisatrices scientifiques en BD, avait collaboré avec Pierre Barthélémy pour illustrer des ouvrages similaires publiés entre 2013 et 2015. Aujourd’hui, c’est Zoé Thouron qui s’est chargée de l’adaptation BD. Malgré un dessin assez pauvre, les illustrations sont caricaturales et poussent à l’excès le caractère saugrenu de ces recherches pas très conventionnelles.