L'histoire :
Au cœur d'un magnifique chalet sur les flancs d'une montagne enneigée, Tania, la présentatrice de Chef Oui Chef se prépare à enregistrer l'émission anniversaire des dix ans du programme. Dépêché sur place par la Mission aux Infractions à l'Alimentation et Autres Malversations (La MIAAM), Hercule Poireau interrompt le travail en plateau, car il vient d'être informé de la présence de viande avariée sur le tournage. C'est un des candidats qui aurait balancé l'information. Mais en cherchant à lui parler, le jeune homme découvre son cadavre dans la chambre froide. Tania est trop préoccupée par l'enregistrement de son émission, pour laquelle elle a réuni tous les gagnants des saisons précédentes. Une sorte de concours des vainqueurs, qui viennent se défier avec des recettes surprises. Elle veut absolument reprendre le tournage et garder l'information secrète. Le commissaire Magret arrive sur les lieux, et elle est le témoin des premières images filmées en public. L'un des chefs cuisiniers présente sur un immense plateau le plat qu'il a préparé. Mais lorsqu'il soulève le tissu, un nouveau cadavre apparaît. Une course contre la montre va alors débuter, chaque candidat étant un coupable potentiel pour des meurtres qui ont tous deux été commis avec les lourds trophées que les vainqueurs ont apporté avec eux. Le tournage s'interrompt, mais la série ne fait que commencer. Que se passe-t-il donc entre ces dix petits chefs ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On retrouve le dessinateur de Leo Loden dans une série policière humoristique grand-public, sur un ton très parodique, avec une commissaire Magret (sic) aux côtés d'un ersatz d'Hercule Poirot, le tout immergé dans un contexte digne des Dix Petits Nègres d'Agatha Christie. Le ton léger et décalé est donné d'entrée, malgré les premières victimes de violents coups sur le crâne. On ne peut pas dire que l'humour déployé par Falzar surprenne particulièrement. On est dans un classique du genre qui est destiné à distraire en employant les techniques qui ont fait leurs preuves. Le dessin de Serge Carrère est beaucoup plus dynamique en extérieur lorsque l'enquête s'emballe sous des bourrasques de neige. Ses personnages sont parfois un peu statiques dans la succession des plans dans l'hôtel. Lu avec un sourire au coin des lèvres, cet album ne va pas révolutionner le genre. Pour ceux qui auront lu du franco-belge depuis tout petit, il n'y a rien ici que les grands ancêtres n'ont déjà inventé il y a quelques décennies. Les lecteurs occasionnels trouveront peut-être plus de plaisir dans cette mésaventure rocambolesque sur fond d'émission télé à la mode.