L'histoire :
Bo se présente devant l'ensemble de sa classe au collège. Comme bien souvent, ils sont peu à prêter attention à ses paroles. Pourtant, quelques mots vont chatouiller l'imaginaire des garçons. « Mon grand-père a été instructeur au temple Shaolin. C'est grâce à lui que je pratique les arts martiaux ». Alex l'aborde car il voudrait bien progresser dans l’art du combat. Pour l'instant, il est très grand débutant en karaté. L'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Les plus bagarreurs veulent jouer du muscle et à quatre contre une. Pas de chance pour eux, Bo n'est pas adepte de la violence… mais si on l'agresse, elle sait se défendre. Malheureusement, un élève a tout filmé en cachette et cela se retrouve sur les réseaux sociaux. Très vite, tout l'établissement est au courant de la spécialité de Bo, ce qui augmente l'humiliation et la colère des agresseurs. Cela lui permet de nouer des liens d'amitiés avec des gens bienveillants, ouverts, tolérants et curieux. En parallèle, s'ouvrent les inscriptions pour un tournoi inter-arts martiaux. Tout le monde s'attend à voir son nom. Mais Bo est au-dessus de ça. Par contre, elle aidera ses amis et fera tout pour les soutenir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Miss Jungle accueille une nouvelle héroïne, à laquelle les adolescentes pourront s'identifier. Issue de la diversité, Bo concentre aussi néanmoins un paquet de clichés. Cette jeune fille asiatique a en effet forcément un rapport avec les arts martiaux, elle est mince et très jolie… Les références à Karaté Kid sont bien marquées (et même citées pour les néophytes). Les scènes de combats avec des apparitions d'animaux sont de cet accabi. L'apprentissage des moines shaolin ne se fait pas forcément dans le sourire et la bonne humeur. Ici, grâce aux arts martiaux, une adolescente apprend à être plus confiante en elle et épanouie. Elle a aussi des valeurs qu'elle aime partager. Isabelle Bottier et Cyril Kravtchenko mettent la discrimination, la violence scolaire et l'influence des réseaux sociaux en trame de fond de leur scénario. Licinia Tozzi propose quant à elle un univers graphique raccord avec le registre, c’est à dire classique, rond, avec des couleurs vives et douces. Un trio complémentaire mettant des valeurs positives au service des jeunes lecteurs.