L'histoire :
Par un glacial matin d’hiver, le père de Mistinguette – de son vrai prénom Chloé – la conduit au collège en lui promettant une grande nouvelle. Mistinguette s’attend donc à une information qui la revigorera de ces températures polaires… Manque de bol, le proviseur leur annonce dans la cour, avec une mine réjouie, que sa classe entière va partir en voyage au ski ! Une fois en classe, M Costa, le prof d’Histoire leur précise que le séjour se déroulera dans le massif central… Mistinguette est au comble du désespoir : non seulement elle ne déteste avoir froid, mais en plus, elle ne sait pas skier. Ses amis Alex, Fatou et Marc la connaissent bien et lui proposent donc un programme de positivisme. La première étape passe par un entrainement à la patinoire. A la maison, on prépare des gâteaux qu’il s’agira de vendre pour aider au financement du projet. Puis le père de Mistinguette ressort des placards les tenues et combinaisons de ski… franchement ringardes ! Heureusement, sa mère lui propose dès le lendemain une seconde étape pour positiver : le shopping !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour leur quatrième aventure acidulée et fashion, les auteurs de Mistinguette ont la cruauté de proposer à leur petite héroïne – qui rappelons-le est ultra-allergique au froid – un voyage scolaire hivernal dans le massif central. Ô joie. La thématique de la classe de neige portera donc les habituelles contingences sentimentales et les petites jalousies bon-enfants de son groupe d’ami(e)s. Toutefois, aux classiques batailles de boules de neige, descentes en ski, organisation des dortoirs et rencontres avec les jeunes autochtones, la classe de la petite héroïne bénéficie d’un programme culturel costaud et original, avec une découverte du patrimoine régional rustique ! L’intention scénaristique de Greg Tessier est louable et serait atteinte si dans ses décors, la dessinatrice Amandine n’avait pas mis de grossiers et banals sommets pointus enneigés, plus proches des massifs alpins que des reliefs vallonnés et volcaniques qu’on trouve réellement en Auvergne. Pour l’immersion authentique, on repassera… Pour le reste, cette quatrième aventure déploie sa panoplie de sucreries futiles propices à satisfaire son bienveillant lectorat de pré-adolescentes.