L'histoire :
Le chancelier du plus grand des États a une fille, Morrigane. Celle-ci est une enfant maudite : elle est condamnée à mourir le soir du Merveillon. Une jeune femme au service du chancelier lui propose que le docteur Fiedling, célèbre pour son travail sur les enfants maudits, puisse l'examiner. Mais le chancelier refuse : Morrigane est intelligente, elle connaît sa situation et son issue inévitable. En attendant, Morrigane est accusée de tous les maux. Elle aurait provoqué une tempête de grêle sur un chapiteau, et les propriétaires demandent au chancelier de les indemniser. Un jardinier aurait fait une crise cardiaque par sa faute et sa famille demande également des remboursements... Il y aurait aussi eu un incendie. Morrigane, présente dans la salle, prend la parole : ce n'est pas elle ! Mais son père ne la croit pas. Il demande à son assistante qu'elle lui envoie les factures. La jeune fille monte dans sa chambre, le cœur lourd. Le lendemain, son père lui propose de l'accompagner à la journée des enchères, pour redorer son image de chancelier auprès du peuple. Lors de cet événement, les enfants les plus talentueux reçoivent d'un mécène une offre éducative. Lorsqu'ils se présentent, Morrigane et son père le chancelier, rien ne se passe comme prévu. La majorité des offres sont à l'attention de Morrigane. Alors qu'elle est condamnée à mourir dans peu de temps...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maxe l'Hermenier adapte le roman phénomène – 3 tomes parus actuellement – de Jessica Townsend en bande dessinée. Il est accompagné par Thomas Labourot au dessin. Ce premier album BD propose logiquement le début de l'histoire, la mise en place de l'univers. Si la couverture fait très kitsch (la colorisation provoque cet effet), mais les illustrations de la BD sont plus sobres et la colorisation plus réaliste, moins fantaisiste. La jeune Morrigane Crow est une enfant maudite condamnée à disparaître le soir du « Merveillon ». Mais à son grand étonnement, elle reçoit la notification que ce jour a été avancé. Heureusement pour elle, un mystérieux étranger lui propose de la sauver in extremis, en l'emmenant dans un endroit où la malédiction n'a pas d'effet, un autre monde appelé Nevermoor. Le récit est bien dosé au niveau du rythme. Le lecteur ne se perd pas dans la narration. Le scénariste prend le temps d'installer l'univers et de nous le présenter. Comme le personnage principal, nous ne savons pas trop ce qui se passe, et nous posons un regard curieux sur les événements. Graphiquement, l'illustrateur a fait un travail remarquable, qui nous permet d'identifier clairement les protagonistes tout en plongeant dans une atmosphère magique.