L'histoire :
Peggy Sue est en classe au collège, quand l'enseignante lui demande si elle allait dire quelque chose. Elle se met à gesticuler en criant « Arrête, arrête ! ». Ses camarades de classe la prennent pour une folle et la maîtresse s'énerve en lui demandant de se rendre au tableau pour écrire une formule de mathématiques. Peggy se lève, prend la craie et commence à écrire devant toute la classe. Sauf qu'elle n'écrit pas la formule demandée, mais un texte : « Flora Mitchell, la prof de maths, est raide dingue amoureuse du directeur ». Les collégiens éclatent de rire, l'enseignante se met dans une colère noire et indique que Peggy va être envoyée en conseil de discipline, et que son renvoi sera demandé. Ce que sa professeur et les autres élèves ne savent pas, c'est que Peggy Sue n'est pas une fille comme les autres : elle voit des invisibles, des sortes de fantômes. Ils sont menaçants avec elle, ils veulent la tuer et ils changent de forme pour prendre l'apparence d'animaux ou d'objets. Ils la poussent à commettre certains actes contre sa volonté. Comme cette fois, où ils ont pris le contrôle de sa main pour écrire ce mot au tableau. La première fois qu'elle a vu un invisible, elle était jeune et un éclair lumineux lui a poignardé la rétine. Depuis, sa vue ne cesse de faiblir. Sa myopie découle des maléfices des invisibles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série de romans de Serge Brussolo, autour de l'héroïne Peggy Sue, est reprise par Elodie Garcia et Véronique Grisseaux au format BD. Ce premier tome s'adresse au public jeunesse, à partir de 9-10 ans. Il propose un univers fantastique et angoissant. Peggy Sue est une collégienne pourvue d'un don particulier : elle peut voir des fantômes, appelés invisibles. Sauf que ces spectres ne sont pas bienveillants. Au contraire, ils lui causent toujours du tort, en se moquant d'elle, en la rabaissant, en l'obligeant à faire des actions qu'elle ne veut pas faire, et ça lui pourrit la vie. Ils veulent créer le chaos dans la ville et terrorisent à la fois Peggy Sue, mais aussi les autres habitants. Tout va de travers depuis l'apparition d'un étrange soleil bleu, qui transforme les citoyens et humanise les animaux qui veulent se venger des humains. Le trait d'Elodie Garcia, reconnaissable, souvent hachuré, crée une ambiance étrange, propice au scénario d'origine. Toutefois, la lecture du récit n'est pas toujours très fluide. Le scénario prend diverses directions, qu'il est souvent difficile de relier entre elles. Il manque de transitions entre les scènes. L'album aurait pu être plus intéressant et compréhensible s'il ne s'était concentré que sur un axe narratif, comme par exemple la relation de Peggy avec les fantômes (sans inclure de sous-histoires qui brouillent la lecture).