L'histoire :
Grott et Brott sont deux kroutoniens en cavale. Ils ont fait le tour de pas mal de planètes avant d’arriver sur la Terre dans une banlieue française. Ils visitent un commerce miteux. Grott, sans concerter son acolyte, signe le bail. Le propriétaire reparti, Brott pousse une gueulante et explique qu’il n’aurait certainement pas voulu se planquer sur une planète qui pue du genou. Il n’y a qu’un soleil et il pleut de l’eau ! Grott lui explique que les terriens ont comme eux deux bras, deux jambes, ils font la même taille, le même poids et respirent le même gaz qu’eux ! Ils n’ont qu’à se faire passer pour des gentils commerçants, se fondre dans la masse et ne pas être retrouvés par cosmopatrols. C’est la planque idéale !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le trio Janry (dessinateur du Petit Spirou), Gihef (dessinateur des Enchaînés, Haute sécurité, ou encore scénariste de Monsieur Vadim, Sirènes et vikings, etc.) et Tanco (dessinateur de Monsieur Vadim, La gloire de mon père) s'associent pour donner naissance à cette BD humoristique. Deux extraterrestres fugitifs vont devenir des petits épiciers de quartier sur la Terre. Les gags reposent sur le choc des civilisations : Grott et Brott ne comprennent pas toujours les humains ou ils peuvent avoir des attitudes qui surprennent leur entourage. C’est vrai qu’avoir un Godzilla comme animal de compagnie et sursauter à la vue du moindre petit chien peut s’avérer déconcertant. Le tandem aux faux-airs de Laurel et Hardy dans les rôles attribués à chacun est sympathique, attachant et porte un regard décalé sur la société des humains. On ne rigole pas à gorge déployée à chaque gag, mais on esquisse au moins un sourire. L’humour est bon enfant et aurait gagné à se montrer parfois plus impertinent, comme peut l’être le dernier gag où Brott cherche une compagne. Après s’être fait remarquer dans certaines des adaptations des romans de Pagnol ou dans des récits réalistes, Tanco démontre qu’il peut être à l’aise également dans le dessin humoristique. Pour illustrer ces gags, on perçoit l’inspiration du dessin de Janry.