L'histoire :
La télévision cherche en permanence à faire le plus d’audimat possible. Avec l’apparition d’Internet, de nouvelles stars redoublant d'inventivité sont apparues. L’une des plus populaires de ces dernières années est Rémi Gaillard, un jeune montpelliérain dont la devise est « C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui ». Et il la met régulièrement en pratique au sein de sketches, d'impostures ou d’exploits. Devant la montée en puissance du net, Rémi Gaillard a en effet découvert le dessous de la télévision d’aujourd’hui, bien loin de celle qu’il aimait autrefois. Bien décidé à emmerder ceux qui la font de nos jours, il s'est lancé dans une sorte de croisade médiatique. En revisitant bon nombre d’émissions comme Les enfants de la télé ou Fort Boyard, il a dévoilé la supercherie des animateurs ou a juste eu envie de mettre le souk. Pour cela, les méthodes sont simples : une simple bombe de mousse à raser suffit souvent. Il suffit d’asperger son vis-à-vis pour provoquer une réaction en chaîne de la part de la victime ou de toute son équipe !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rémi Gaillard est devenu populaire grâce à internet et surtout grâce à une maxime qu’il applique à la lettre : C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui. Sur le net, il multiplie les vidéos où il n’hésite pas à embêter la police, montrer ses talents avec un ballon de foot ou encore s’incruster dans des émissions télévisées. Ces dernières sont d’ailleurs le cœur de cible du jeune homme originaire de Montpellier qui, pour y avoir participé à plusieurs reprises, a vu l’envers du décor, lui qui aimait tant les émissions diffusées dans les années 80-90. Au travers de gags s’étalant entre une et plusieurs pages, les amateurs pourront découvrir la version 9e art de Rémi Gaillard qui met le souk partout où il passe. Le problème est que l’ensemble n’est pas vraiment très drôle (contrairement à ses vidéos) et flirte avec le lamentable. Si mettre en scène Arthur, Cauet, Dechavanne et Michael Youn pouvaient être une bonne idée (il y a tant à faire sur eux), la majorité du temps, ils ne sont que les victimes d’un héros arrogant, qui en ressort narcissique. Enervant, voire affligeant, ce premier essai en bande dessinée pour Rémi Gaillard est extrêmement mauvais. Les dessins de Pedro Valiente sont eux aussi médiocres, même si ce dernier fait ce qu’il peut pour empêcher le désastre. Pas drôle et même abrutissant, Rémi Gaillard emmerde la télé n’emmerde pas que la télé et confirme que dans la bande dessinée, ce n’est pas en faisant n’importe quoi que l’on fait quelque chose de bien.