L'histoire :
A Muzarland, le roi des muzarines, muzarins et muzarots, va souhaiter ses meilleurs voeux pour la nouvelle année. Tout son petit peuple est venu écouter son discours toujours plein de bienveillance et d’harmonie. En fait, il ne souhaite qu’une chose : une paix durable à tous les clans unis sous sa bannière. Soudain, l’ennemi numéro un du roi, le chamouraï, surgit des arbres et vient se fixer devant le roi. Il est venu souhaiter une mauvaise santé au muzaroi, car il a appris sa blessure au pied. Il se demande alors si le roi est encore capable de régner, mais surtout, s'il possède toujours son super pouvoir mystérieux. Ce grand pouvoir mystérieux, dont personne ne sait rien, donne le titre de roi à celui qui le possède. Ce super pouvoir provient de la piqûre de l’escarmouche, un insecte mythique, tellement rapide que personne ne l’a jamais vu. Le chamouraï est déterminé, cette fois, à connaître le secret de ce pouvoir. Le muzaroi va devoir lui révéler afin qu’il devienne le nouveau roi et faire régner la terreur. Malheureusement pour lui, le muzaroi n’a pas perdu son pouvoir et il le neutralise en l’espace d’un instant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Makyo et Toldac présentent ici un récit fantastique animalier, un conte métaphorique plein de poésie. Cela se situe à Muzarland, un petit pays dans lequel vivent en harmonie, sous la gouvernance de leur roi, moult muzarines, muzarins, muzarots et autres rastamulots, des hystérichats, des épatérissons, des pulmocrapauds et aussi des canibards. Tous ces clans se trouvent sous l’égide du muzaroi, possesseur d’un pouvoir mystérieux capable de neutraliser n’importe quel ennemi. Or le jeune orphelin muzarin Bugz, petit, chétif et bigleux, va se retrouver confronté à la fameuse piqûre d’escarmouche et voir son destin se transformer. Voici l’intrigue plantée, nous tairons la suite... L’univers imaginé par les auteurs trouve sa pleine cohérence quand on la rapproche des guéguerres de pouvoir dans la politique humaine (de tous temps, en tous lieues). Le dessin de Makyo – rare dans cet exercice – colle à l'univers animalier et fantastique. Makyo utilise un graphisme simple mais efficace, très sympathique visuellement. On se laisse facilement prendre par cette histoire extravagante un brin rigolote qui promet d’ailleurs une suite. En effet, moult questions demeurent en suspens sur ce mystérieux pouvoir, d’abord, puis sur l’avenir du royaume des muzarins...