L'histoire :
Obie et sa mère emménagent dans un nouvel appartement. Le lendemain, ils se rendent dans leur nouveau collège, elle en tant que prof de maths et lui en tant qu'élève. Obie découvre Madame Leclerc, sa nouvelle prof d'éducation civique, qui demande, pour les besoins de son cours, combien de ses élèves ont des parents divorcés. Tout le monde (Obie en tête) ou presque lève la main. Dans la cour, Obie fait connaissance avec les deux terreurs de l'école qui montrent les muscles : Killian, chef de la bande des Kill Dolls et Boris, chef de la bande des Raging Bulls. Cela finit en bagarre générale. De son côté, la mère d'Obie découvre des professeurs désabusés, trouvant que les élèves sont des jean-foutres, des bons à rien. De retour chez lui, Obie a la surprise de recevoir la visite de son père. Jusque là, rien de bien original. Sauf que celui-ci n'est pas un terrien, il réside sur Oxythol, une planète d’un système solaire étranger. Il donne à Obie un objet et des pastilles jaunes pour transporter les meubles et objets présents dans le camion de déménagement jusqu'à l'appartement, en deux coups de cuillère à pot !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme son nom l'indique Un week-end sur deux chez mon père traite du thème du divorce, une classique et douloureuse séparation dans un couple, qui crée des victimes collatérales, généralement l'enfant, contraint de se partager entre ses deux parents séparés (de corps et d'esprit comme on dit dans le Code Civil), mais pas seulement. Scénariste ultra-confirmé, Pierre Makyo s'empare du sujet à bras le corps, en développant d'autres thématiques comme le harcèlement ou la violence en milieu scolaire. Mais rassurez-vous, ici, on est plus proche de Génial, mes parents divorcent que de Kramer contre Kramer. Le récit aurait pu être simple, mais Makyo y ajoute une pointe d'originalité. En effet, Obie, le héros de l'histoire est le fruit des amours entre une humaine et un extra-terrestre. D'où des situations narratives qui ne seront pas anodines, avec une pointe de science-fiction qui n'est pas pour nous déplaire. Alessia Buffolo propose un dessin semi-réaliste travaillé, faisant la part-belle au mouvement, bien aidée par les couleurs nuancées d'Alessandra Dottori. Nouvelle série destinée aux jeunes ados, Obie Koul a de beaux jours devant elle, avec pas mal de choses à raconter. D'ailleurs, le Festival International de la Bande Dessinée 2020 à Angoulême ne s'y est pas trompé en lui attribuant le Prix des Collèges. Une récompense méritée !