L'histoire :
Dans un monde de pure fantasy, trois chevaliers lorgnent sur une jeune et gracieuse veuve. Ce sera à celui qui la possèdera en premier. Dès le lendemain, l’un d’entre eux passe à l’attaque et use de tous ses charmes pour se retrouver finalement étendu sur la belle, au pied d’un gros chêne. A ce moment, surgit de la lisière de la forêt un loup-garou géant…
Monsieur Charlier est un vieil homme handicapé, à la pilosité surdéveloppée. Il est régulièrement la cible de jets de tomates pourries de la part des jeunes du quartier qui le traitent de « Loup Garou ! ». Persuadé que ce surnom est du à sa belle barbe touffue, il décide un beau jour de la raser intégralement…
Un chasseur rentre chez lui, un lièvre à la main. Un bruit dans les fourrés attire son attention. Il s’approche discrètement et découvre… trois loups garous en train de déchiqueter un faon. Terrorisé, il tourne les talons, mais… un troisième lycanthrope lui barre la route, la salive aux babines…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce devait être un soir de pleine lune. Alain Henriet était à sa table à dessin entre une planche de Golden Cup et le tome 6 de Pandora Box… Lorsque lui est venue une irrésistible et subite envie de dessiner des loups garous. En résulte ce (tout) petit album en noir et blanc, au tirage (très) confidentiel – 1500 exemplaires signés par l’auteur lui même. Il nous y livre pas à pas (de loup) 3 histoires indépendantes, mais aussi totalement hétéroclites. Tout d’abord une fantasy originale qui se termine un peu en queue de poisson… Puis une anecdote humoristique contemporaine apparemment inspirée d’une histoire du journal Spirou (la plus enthousiasmante, du point de vue du scénario). Et enfin ce qui pourrait s’assimiler à un début de thriller fantastique plus consistant, mais coupé net par la fin du recueil. Reste que ces trois historiettes nous permettent une nouvelle fois de contempler le talentueux coup de crayon réaliste du dessinateur. L’impression en noir et blanc (sauf la couverture, colorisée par son épouse Usagi), nous permet d’apprécier un travail intéressant sur les ombres et les encrages (surtout sur la dernière histoire). Et le carnet de croquis de la fin nous fait partager ses superbes crayonnés. Bref, on reste un peu sur sa faim (de loup)…