L'histoire :
Quito, 1976. Une femme voit son ventre gonfler, mais elle ne peut être enceinte, car un an avant, elle s'était faite ligaturer les trompes. Grossesse nerveuse, prise de poids, mal d'altitude, mauvais œil et même un virus tropical : toutes les raisons sont bonnes pour expliquer ce soudain changement. Plus tard, un médecin plus compétent confirme l'inéluctable : madame est bien enceinte, de cinq mois. Quatre mois après, naissait Paola. Relations familiales parfois tendues, entre une mère étouffante et des sœurs irascibles, déménagement vers la Colombie, découverte d'un pays, du collège et des garçons, Paola va douter, imiter et expérimenter les étapes symboliques de l'adolescence...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Née en Equateur, Powerpaola est retournée en Colombie à l'âge de treize ans, le pays de ses parents. Dans Virus Tropical, chronique sociale autobiographique, elle raconte une jeunesse ballottée entre deux pays, sa difficulté parfois à s'adapter à des contextes différents : une famille, un pays, des traditions religieuses. Quand on se cherche une identité, on imite, on expérimente et c'est parfois dans le conflit ou l'amour qu'elle se dévoile. Sans préciser les contours historiques ou politiques de son récit, Powerpaola raconte une adolescence et une histoire familiale sans épaisseur, car il n'existe aucun angle narratif original, ni même de ton décalé ou de regard distancié. L'auteure décrit platement ce qu'elle a vécu, sans dépasser le simple cadre de l'anecdote sincère. Résultat : l'ennui nous atteint assez rapidement, d'autant plus qu'on ne saisit pas bien le fond du propos. Quant au dessin, l'auteure décline un trait spontané et naïf, tout à fait lisible, mais sans parti-pris là aussi, illustrant sans passion cette jeunesse somme toute ordinaire. Dommage.