L'histoire :
Dans l’appartement d’un vieil immeuble costaricain, un jeune homme nostalgique se remémore des souvenirs d’enfance. Ce logement, c’est celui de son père, qui est décédé. Le curieux mélange de savon et de musc lui rappelle l’odeur de son père. Sa mère est morte alors qu’il n’était qu’un enfant. Il se souvient que la maison était remplie de vestes et de pantalons noirs. Il a souvenir des regards de pitié, du cercueil, puis que toutes ces jambes d’adultes, qui enfant l’entouraient, ont disparu, elles aussi. L’enterrement de son père va être désert : la vie solitaire d’un fils unique qui a survécu à tous ses amis. Il y aura sans doute quelques cousins éloignés et les voisins qui l’ont retrouvé.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’Aparthotel Deluxe, plusieurs locataires sont intrigués par l’eau d’une douche qui coule en continu dans l’appartement de Mr B. Sur le pallier, on va croiser les résidents, comme le concierge, monsieur Jan, qui reçoit la visite de sa nièce, qui lui demande avec insistance de venir voir sa sœur. Dans cet Aparthotel Deluxe, réside une travailleuse du sexe qui a pour client un travesti. Il y a également Isaac qui est séparée de la maman de sa fille et qui galère autant sur le plan financier qu’affectif. Il y a un étudiant dont la copine l’a quitté après un an de combat contre son cancer de l’estomac et qui se décide enfin à ressortir. C’est un récit choral au cœur d’un quartier modeste du Costa Rica où on saisit des bribes de vie de personnes qui se posent des questions sur des choix de vie, sur leur éducation religieuse et sexuelle, sur leurs relations affectives. C’est un peu le reflet d’une société en évolution avec des personnes qui remettent en cause certaines valeurs ou principes qui les guidaient jusqu’à présent. Graphiquement, le dessin est assez froid avec des expressions un peu figées. La colorisation faite d’aplats de couleurs, sans jeu d’ombres ou de lumière, accentue un peu cette sensation.