L'histoire :
Quelques jours de retard et un petit trait sur le test de grossesse plus tard… Il faut bien se faire une raison, se pincer pour être certaine de ne pas rêver, mais aucun doute : Capucine est enceinte. Le futur papa est fier et heureux ; la future maman sur un petit nuage : tout va pour le mieux. Pour autant, le sympathique parcours de combattante débute dés les premières semaines : sécu ; analyses médicales ; palabres pour des rendez vous à la maternité ; fatigue et doublement du volume mammaire, imposent le joyeux constat que quelque chose a bel et bien changé. Du coup, on focalise en permanence sur l’événement. Il semble qu’il n’y ait plus que ça. Heureusement que les 2 semaines de vacances à se la jouer doigts de pieds en éventail et farniente arrivent pour que Capucine oublie, un peu, qu’elle est enceinte et que la vie continue… Les semaines passent, s’enchainent et la première échographie arrive. Chacun s’émerveille alors à deviner côtes et lobes du cerveau ou à trouver divine la mélodie du petit cœur qui bat comme un cheval au galop. Et pourtant ce n’est qu’un début. Que vont-ils ressentir en voyant le ventre s’arrondir ou sentir le bébé bouger ?...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de s’émerveiller des premiers pas ou des babillements… Avant de se taper la corvée des couches et des biberons… Ou quelques années plus tard, de devoir justifier tout et n’importe quoi et s’entendre répondre jusque dans les dents… Il y a ces fameux 9 mois, pendant lesquels tout oscille entre douce anxiété et jolie magie… C’est justement ces 38 semaines à attendre sa petite Lenka, que Capucine nous offre dans un journal de bord terriblement efficace. Véritable pâtisserie proustienne pour celles et ceux qui sont passés par la case « je vais devenir un adulte pour de vrai », le récit reprend avec beaucoup de justesse ce parcours balisé : petit trait magique sur le test de grossesse, batteries d’examens médicaux, rigueur éreintante de l’administration, transformation du corps, matérialisation progressive de l’arrivée de la petiote… s’égrainent en 46 planches, dans un bel entrelacs d’humour et d’émotions. D’ailleurs, la force et l’intérêt de l’exercice tiennent à son impeccable transmission des sensations, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Et comme nous avons la chance de suivre ici une future maman épanouie, ce sont, de fait, 46 planches respirant le bonheur qui nous sont confiées (des coups à nous faire participer à un projet de grossesse dans la foulée !). Bien sûr, il y a des angoisses, des doutes, des galères et parfois de la culpabilité, mais Capucine sait les tenir à distance, en s’interdisant toute dramatisation. Ce qui, ici, malgré la concision du propos, est parfaitement transposé. En tous cas, futures mamans inquiètes, cet album devrait vous offrir une belle décrispation et vous permettre de nous faire tout plein d’épuisants gamins…