L'histoire :
François quitte l’hôpital Saint-Anne à bord d’un VSL qui le ramène chez lui. Il est dans un sale état, mais profite du trajet pour lire quand même le journal. Il tombe alors sur l’article à la Une, l’affaire des disparitions canines qui a sévi dans la région. Tout commence 10 jours plus tôt, François et ses enfants sont sur l’autoroute direction le sud de la France, afin d’y passer leurs vacances. Ça bouchonne fortement et la canicule n’arrange pas la situation. François essaie de rester calme, mais ses deux enfants ne font que se chamailler, alors que leur chien Hermione crève de soif. Il reçoit un appel de sa femme, ce qui n’arrange pas la situation. En effet, François lui demande si elle a prévu de prendre le train rapidement pour les rejoindre, mais celle-ci reste évasive. Ils arrivent enfin dans le village de leurs vacances, Ramiolles, et prennent possession de la location…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rémy Benjamin et Cyprien Mathieu proposent un récit estival mettant en scène les déboires d’un père de famille avec ses deux enfants et leur chien Hermione. Cette aventure réaliste, presque banale au départ, tourne rapidement en eau de boudin pour le père de famille. En effet, Les auteurs amènent leur personnage principal, François, dans une suite de rebondissements aux conséquences calamiteuses. Ce père de famille mal dans sa peau, mal dans son couple, mal dans son rôle de père face à ses deux garçons, se laisse facilement dépasser par les événements. Le chien, d'abord, devient le déclencheur d’une affaire qui met la famille à cran. Les auteurs chargent leur personnage principal en dévoilant un père quadra sans grande autorité parentale, mais surtout pas très malin dans ses décisions. Ils développent aussi l’aspect conflictuel entre François et sa femme, la situation d’adultère qui en découle. Enfin, pour couronner le tout par une intrigue supplémentaire, les auteurs ajoutent une affaire d’empoisonnement de chiens dont le suspect devient leur personnage principal. Via le le dessin semi-réaliste de Pernet et les couleurs de Rémy Benjamin, les mises en scènes sont fluides et agréables, adaptées au registre de l'aventure familiale estivale. Une aventure teintée aussi d’humour, quand même, grâce à la nonchalance du personnage principal qui doit tout encaisser.