L'histoire :
Bernadette et Franck partagent une vie de couple rythmée par le train-train quotidien, entre leurs boulots et leurs enfants. Bernadette emmène son fils Eliott chez le docteur car il semble couver quelque chose. Sur le chemin du retour, ils croisent Anaïs qui sort du collège. Bernadette profite de l’occasion pour ramener tout le monde à la maison. Le dîner du soir se passe comme à l’habitude. Franck débarrasse la table, Anaïs termine ses devoirs avant de se coucher, puis Bernadette raconte une histoire à Eliott. Cette fois, elle lui fait la lecture de la chèvre de monsieur Seguin. Le lendemain, Bernadette retrouve sa sœur Cécile car elle a l’intention de se remettre au sport. En ce mois de février, c’est l’année de la chèvre et pour Bernadette le moment de bousculer un peu ses habitudes. Ensemble, elles participent à un cours de remise en forme animé par Samuel, jeune coach dynamique. Bernadette déjeune avec sa sœur après ça. Elles parlent de leur papy âgé, dont elle rend visite avec ses enfants bientôt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien des années après la première édition de L'année du dragon, Vanyda et François Duprat présentent une nouvelle histoire reprenant les personnages de Franck et Bernadette. Presque à l'image de la réalité, le récit se passe quinze ans plus tard. Malgré une vie de couple bien installée et deux enfants, l’année de la chèvre sonne pour Bernadette le signal d’un changement inévitable dans sa vie. A travers ce récit, Vanyda montre les doutes, les difficultés, puis les changements nécessaires dans une vie de couple. Ainsi, elle décortique plusieurs problématiques de la vie de Franck et Bernadette. Les rapports familiaux, tout d’abord, paraissent plus difficiles à gérer. L'autrice aborde le problème de l’adolescence avec sa fille Anaïs, puis ceux de sa sœur Cécille avec leur mère et enfin le décès du papy. On assiste aussi au trouble grandissant à l’intérieur du couple, un schéma classique dans lequel les aspirations de l’un ne conviennent plus à celles de l’autre. Cependant, le récit reste très optimiste, montrant que tout ces aléas de vie sont nécessaires pour avancer. Le dessin de Duprat colle parfaitement à ce récit intimiste. Il joue de la nuance par le jeu de couleurs dominantes comme le bleu, le jaune ou le vert, marquant ainsi chaque moment du récit. Son graphisme doux et dynamique, très agréable visuellement, fait passer un bon moment de lecture.