parution 30 novembre 2012  éditeur La boîte à bulles  collection Contre-jour
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale

L' Immeuble d'en face

(intégrale)

Dans un immeuble, trois étages et trois couples qui s'ignorent... avant d'apprendre à se connaître et de s'entraider. L'histoire d'un quotidien ordinaire mais palpitant, joué par des personnages aussi vrais que nature. Un récit-chorale authentique.


L'Immeuble d'en face, bd chez La boîte à bulles de Vanyda
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©La boîte à bulles édition 2012

L'histoire :

Trois étages et trois appartements. Au second étage de cet immeuble habitent Claire et Louis, un jeune couple de tourtereaux. Ils sont jeunes et insouciants (22 et 24 ans), beaux et urbains, sportifs et modernes, ne sont pas très riches et aiment le sexe. Claire, elle, a souvent tendance à perdre ses clés tandis que lui, aime ses jeux vidéos et ses potes. A l'étage du dessous vivent Fabienne et Jacky, des quadras, dans une ambiance souvent morose. Car ces deux-là cohabitent plus qu’ils ne vivent ensemble. Renfermé, un brin alcoolique, irascible et peu sociable, Jacky traîne le plus clair de son temps, à fumer sa clope sur le balcon, à boire au bistrot du coin ou en promenant son molosse Gipsy, un dogue allemand imposant et effrayant pour les petits. Fabienne est tout aussi déprimée, raconte dix fois à qui veut l'entendre l'histoire de son chien et regrette le comportement de son colocataire… Bavarde et saoulant tout le monde, Fabienne, tristounette, est un peu isolée dans son monde. Enfin, au premier étage, habite une famille monoparentale : Béatrice, une jeune maman célibataire et enceinte de 26 ans, et son fils Rémi. Les couples se voient sans se regarder, s'entendent sans s'écouter, se croisent mais s'ignorent. Peu à peu, les uns et les autres vont apprendre à se découvrir, à se connaître et même finir par s'apprécier, jusqu'à s'inviter chez les uns et les autres. Anecdotes, déboires, lassitude, joies, déceptions, petits bonheurs et soirées entre amis rythmeront le quotidien de ce petit microcosme...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

La trilogie de Vanyda, une fois achevée, s'est transformée en une très jolie intégrale de 500 pages publiée à la Boîte à Bulles, augmentée de quelques épisodes inédits. De quoi convaincre les ultimes fans de cette BD récompensée à Angoulême en 2005. Vanyda y racontait le quotidien d'un microcosme lillois, des voisins habitant le même immeuble, dans des chapitres courts qui sont autant de petites saynètes punchy et ordinaires sur les relations humaines et la vie de tous les jours. Et pourtant, avec beaucoup de sobriété, Vanyda parvenait à susciter l'empathie pour ces-monsieur-et-madame-tout-le-monde issus de sphères sociales différentes. Les colocataires se jugent et s'ignorent d'abord, se croisent ou non ensuite, et finissent par s'entraider, s'apprécier, se recevoir même. Rien d'extraordinaire a priori : Claire est à la fac et Louis matte sa copine, Jacky sort le chien, Béatrice change des couches. Tout cela respire le vrai, la sincérité et surtout l'authenticité. Les dialogues réalistes sonnent juste et l'inventivité formelle (la page est parfois découpée en trois étages où l'on suit trois actions simultanées) rythme ces micro-histoires en apparence anodines mais parfaitement crédibles, tour à tour légères et sérieuses, anecdotiques et profondes. Mais au fil des pages, les relations se tissent, gagnent en épaisseur et embarquent naturellement le lecteur. La narration est linéaire ou elliptique, le graphisme dépouillé. Pourtant, la démarche fonctionne de A à Z sans problème. Chacun pourra s'identifier à l'un des couples et, qui sait, retrouver l'envie de parler à ses voisins, des gens dont on n'imagine pas un instant que leur vie peut se révéler intéressante, par-delà les discussions sur le chien. Vanyda, en un style très personnel, intimiste et réaliste, a su capter et mettre en scène le réel dans une approche graphique à mi-chemin entre le manga et le franco-belge. Au final, c'est un petit exploit d'avoir su nous immerger dans ces chroniques de proximité chaleureuses, qui sont aussi une invitation à plus d'attention à l'égard d'autrui. Car un petit coup de main de temps en temps, une attention discrète, une écoute légère, une présence pudique permettent bien d'alléger quelques souffrances. Le livre qui a révélé Vanyda au grand public.

ISBN 9782849531570