L'histoire :
Perdu au milieu d’un champ de blé, Gabriel découvre une petite maison qui semble flotter sur une mer jaune. Il arrive à la Renardière, petite masure qu’il vient d’acquérir afin de se mettre à l’écart du monde. Il est un artiste-peintre internationalement connu et très riche. Après avoir fait une exposition de peinture dès plus réussies, il a précipitamment quitté sa femme et sa fille pour venir vivre ici. Très vite, il fait la connaissance du voisinage et du petit bourg proche de chez lui, Bramber. Il devient ami avec Dany, vendeur de cartes de vœux sur les marchés. Sa spécialité, ce sont les cartes de vœux porte-bonheurs, garnis d’un trèfle à quatre feuilles. Peu de temps après, il fait la connaissance de Lucie, une jeune femme d’une grande beauté. Tous les jours, elle lui amène des victuailles dans un panier. Elle vit non loin de chez Gabriel, avec sa grand-mère qu’elle appelle la Hulotte. Gabriel prend ses marques dans la demeure et remarque un bruit étrange quand vient le soir. De plus, l’inspiration pour peindre n’est plus là. Il est troublé par les visites journalières de la jeune Lucie, qui ne le laissent pas insensible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la Maison dans les blés, Jean-Christophe Pol signe sa 4e histoire en BD. Ce dessinateur autodidacte a déjà publié Le chant du corbeau (la Comédie illustrée), puis la trilogie Une âme à l’amer (Carabas) et Du rififi chez les clébards, un polar animalier (Prix Cognac Révélation 2006, chez la Boîte à bulles). Avec ce one-shot intimiste, il nous plonge dans une histoire d’amour remarquablement réalisée. L’histoire se divise en 14 chapitres qui accompagnent le lecteur dans une atmosphère bucolique, tout en douceur. Son encrage reste très particulier, mais pas du tout désagréable à regarder. Le dessin en noir et blanc et les choix de découpage rappellent même par moment certains mangas. Chaque chapitre démarre avec un petit préambule explicatif resituant le contexte de l’histoire ou l’état d’esprit de Gabriel. Ainsi, le lecteur se fraye facilement son chemin à travers les champs de blé et se laisse porter par la douceur du récit. Avec son mélange d’humour, de mélancolie, d’érotisme, cette histoire plaira à ceux qui aiment les belles romances qui se terminent à l’eau de rose. Une BD à conseiller plutôt aux ado-adultes, en raison de certaines scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.