L'histoire :
Tout a commencé, c'était il y a longtemps déjà, quand Raven s'est mise à courir derrière un papillon. Elle y a mis tout son cœur et bientôt, se retrouvait perdue, loin de chez elle. Poursuivant son chemin, elle arriva jusqu'à une caverne, dans laquelle dormait un ours. Dimas n'apprécia pas du tout d'être réveillé, mais pour des raisons tout à fait personnelles, il se dit qu'il ne pouvait pas laisser cette fillette errer seule. Tous suivirent le chemin indiqué par la boussole que le père de Raven lui avait confiée : une boussole qui indique toujours le sens dans lequel se diriger pour atteindre la maison ! Le chemin les amena vers la Cité des Énigmes, où ils connurent rois et capivaras, aventuriers et oracles. Puis ils franchirent les portes de Metodica, la Cité des Enfants. Là, les parents étaient redevenus des enfants ! Mais nulle trace, ni ici, ni là-bas, des parents de Raven. Et voici que, désormais, ils doivent affronter une inondation. A peine le temps de quitter leur tente pour embarquer dans un pneumatique de sauvetage que les voici ramant de toutes leurs forces. Bientôt, ils se trouvent au pied d'un géant. Celui-ci leur dit qu'il est un fleuve et qu'on lui a volé son sceptre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Raven et l'ours, Bianca Pinheiro a su construire une série aussi attachante que la petite fille qui l'anime. Trois volumes, c'est assez peu pour installer une œuvre... Et pourtant, on sait qu'ils sont un rendez-vous avec la féerie et l'humour tendre et désarmant des enfants. Après les mystères de la Cité des Énigmes, après le presque surréaliste épisode précédent à Metodica, on retrouve nos deux amis avec une ouverture par 7 pages d'intimité. 7 pages passées sous la tente, entre le coucher du soleil serein et l'aube porteuse d'une catastrophe de la nature, puisque Raven et Dimas sont envahis par l'eau ! C'est le début d'une nouvelle aventure et cette fois, elle sera aquatique. Et il ne sera pas dit que Raven et l'Ours sont deux marins d'eau douce, puisqu'ils rejoindront l'océan et y croiseront d’étranges créatures. La formule narrative reste la même : on retrouve ainsi les mêmes mécanismes narratifs que dans les deux volets précédents, avec le leitmotiv toujours sympa du coup bu au bar de Mme Pivara. Alors si le fond et le propos ne changent guère, c'est la colorisation qui va se démarquer essentiellement, délaissant les tons vifs au profit de couleurs plus sombres et troubles, pour mieux évoquer les fonds marins. A défaut de nous réserver de vraies surprises, ce nouvel album de la série est suffisamment bon pour qu'on se dise qu'il enfonce le clou, parce que Raven et l'ours, c'est joli et poétique.