L'histoire :
Une jeune femme passe une soirée seule chez elle. Elle se fait un plateau-télé et termine sa petite vaisselle à l’évier de la cuisine. Or voilà que le robinet se transforme en verge en érection… Elle l’empoigne, joue avec elle, la léchouille… et en déduit finalement qu’il est grand temps qu’elle se trouve un mec !
Un jeune homme avec un problème musculaire à la cuisse profite d’un massage chez une kinésithérapeute plutôt mignonne. Evidemment, ça ne loupe pas : une érection commence à soulever son caleçon et la praticienne s’en aperçoit. Elle lui demande alors s’il aimerait qu’elle le masse « là » aussi… Il lui avoue que ce ne serait pas de refus… Elle lui fait alors gentiment remarquer que le diplôme au mur ne stipule aucune compétence de pute thaïlandaise…
Un couple danse un slow très chaud en boîte de nuit. Elle s’inquiète : malgré tous ses efforts pour se frotter contre son partenaire, elle ne sent aucun début d’érection contre sa cuisse. Elle ignore que de l’autre côté de ses bras, le garçon redouble de concentration pour être un gentleman et éviter de bander comme un âne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce recueil de gags à réserver aux adultes, Marc Chalvin met en scène moult anecdotes réelles ou fantasmées (voire autobiographiques ?) en situations sexuelles / sentimentales cocasses « de tous les jours ». Ici, la libido n’est en effet pas dissociée du sentiment, ce qui est presque une petite nouveauté dans le registre de l’humour érotique, qui a souvent trop tendance à sombrer dans la pratique graveleuse gratuite. En raison de cette proximité avec un quotidien de couple « normal », l’une ou l’autre des historiettes évoquera souvenirs et pouffements de rire (réels) chez les lecteurs. L’auteur met donc le doigt (hum) sur moult pratiques intimes, jusqu’à parvenir à des chutes comiques pas forcément prévisibles. La malice de l’auteur est tout de même ostensible dans la démarche consistant à montrer les choses sans tabou… Car Chalvin n’hésite pas pour autant à être franchement et directement explicite. Cependant, a contrario d’un Vuillemin qui aurait cherché à optimiser l’effet crado, son dessin simple et rapide demeure bon enfant, c’est-à-dire plus espiègle qu’égrillard. Le potentiel excitant de l’album est d’ailleurs proche du zéro : l’effet comique est nettement privilégié à tout esthétisme érotique. En gros, c’est abrupt et plutôt rigolo sans être vulgaire…