L'histoire :
Saint-tropez, septembre 3029. Un général extraterrestre rentre chez lui à l’improviste. Il s’aperçoit que sa femme le trompe avec un sombre individu nommé Pad Bowlman. « Ciel et espace, mon mari ! » Croyant se planquer dans l'armoire, l'amant surpris passe par la fenêtre et s’offre une chute d’une cinquantaine d’étages. Un tantinet crispé, le général s’empresse néanmoins de rejoindre son robot-chauffeur, direction l’hôpital. Car sa maîtresse à lui est hospitalisée. Alors qu’il est à son chevet, un nouveau voisin de chambrée est installé : Bowlman ! En voyant le général, ce dernier re-saute illico par la fenêtre, s’offrant une seconde chute de 50 étages. Commence alors une course poursuite entre le mari trompé et l’heureux amant. Pendant ce temps, dans la chambre d’hôpital, l’infirmière en chef découvre que la maîtresse du général n’est autre que la femme de son propre amant... Vous suivez ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous l’avez compris, le ressort unique de ce vaudeville spatial est un comique (troupier) de répétition. Space Vaudeville ne s’encombre pas d’un scénario alambiqué. Pour la première fois à la plume, au pinceau et au crayon, on retrouve Mo/CDM (Sam Speed, Matmatou), dessinateur multirécidiviste des Guides illustrés de A à Z. Dans un univers teinté de science-fiction, il introduit un humour absurde digne d’Edika dans une trame théâtrale à la Feydeau. Ce non-scénario se borne à empiler les situations vaudevilesques. Pad Bowlman couche avec la femme du général qui couche avec la femme du médecin qui couche avec l’infirmière. Et le robot dans tout ça ? Il importe peu : la science fiction ne sert que de décor. Comme pour ses Guides illustrés de A à Z (le rugby, les chats, le pétard...), Mo/CDM applique une recette unique à des univers multiples. A ce rythme là, il risque de pondre un vaudeville dans la jungle, aux sports d’hiver, chez les insectes, ou avec les philosophes grecs. Mais il n’y aura plus grand monde pour s’y intéresser...