L'histoire :
« Pangée », « Lavie », quelque soit son nom, le vagabond aux yeux vairons est ardemment recherché par les services secrets français. Fraîchement débarqué dans une ville italienne de la côte d’azur, il intervient pour aider un pasteur agressé dans une ruelle sombre. Blessé par un coup de couteau, il n’a que le temps de voir l’homme d’église abattre son agresseur d’une balle en plein cœur, avant de s’évanouir. Il se réveille avec l’épaule bandée, chez ce mystérieux pasteur. Engagé dans une lutte contre le proxénétisme, ce dernier est à la recherche de Mélodie, sa sœur, prise au piège des réseaux de prostitution. Attiré par l’aventure et le sens du devoir, Lavie décide de l’aider à retrouver Mélodie. Pour une efficacité maximum, il n’y va pas par quatre chemin : il kidnappe directement la tête du réseau pour procéder à un échange. Mais l’homme en question, en haut de la pyramide, est Mislave Dvorjak, ancien ponte du KGB étroitement surveillé par la DST…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome pour le moins énigmatique, on était en droit d’attendre quelques infos sur le mystérieux héros dans ce second tome. Notamment comprendre les fondements de son importance aux yeux de la DST, son passé, les raisons de sa fuite en avant… Régis Gauchard fait durer le suspens et lui colle dans les pattes une seconde aventure a priori sans relation avec son destin. Le scénario de cette série atypique pêche surtout par ses dialogues. Soit ils sont inexistants pour en révéler le moins possible, soit ils tournent un peu maladroitement autour du pot pour… en révéler le moins possible. De son côté, le dessin de Cyrille Ternon n’a plus grand-chose à voir avec sa formation initiale de dessinateur industriel. Résolument moderne et réaliste, il côtoie une colorisation informatique pas toujours du meilleur effet. Ces imperfections graphiques et narratives parviennent pourtant à s’harmoniser pour former un divertissement de bonne facture, rondement mené. Il faudra attendre le troisième et dernier volume pour voir peut-être, enfin, le héros poser son sac.