L'histoire :
Août 1951. De retour d’une mission secrète dans le Pacifique, un sous-marin soviétique rentre à sa base à Vladivostok. Emprisonné à son bord, Adler Von Berg est conduit auprès du MGB (ancêtre du KGB) à Moscou pour y livrer des renseignements sur la disparition d’un des leurs. Echappant de justesse au peloton, Adler est déporté aux confins de la Sibérie, dans le pire des goulags dirigé par l’abject Drago. Dans ce camps de travail d’où nul ne revient jamais, les conditions de vie sont inhumaines. Le moindre faux pas et c’est l’exécution sommaire, si possible, accompagnée d’un maximum de souffrance. Adler, qui ne peut se résoudre a finir ses jours dans cet endroit, n’a qu’une obsession : s’enfuir. Mais autour du goulag, c’est la toundra désertique et surtout, avec l’hiver qui approche, des températures avoisinant les - 50°...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
René Sterne est un auteur de BD atypique. Ancien prof de lettres, de philo et d’histoire, il a tout plaqué pour finalement voyager et créer au retour une excellente série de BD : Adler. Aujourd’hui, Sterne est définitivement installé sur une île paradisiaque des mers du sud. Cette ouverture sur le monde confère quelques soucis didactiques fort bien venus. Par l’intermédiaire de son héros, Sterne nous rappelle entre autre qu’au vingtième siècle, près de 30 millions d’êtres humains ont disparu dans l’enfer des goulags soviétiques. Certes, Adler ne peut exposer en 46 planches l’ampleur de cette monstruosité (et l’auteur s’excuse presque de cette légèreté). Mais l’aventure qu’il relate sait s’inspirer au mieux de la terrible réalité. Au final, le lecteur se réjouira d’un 10e épisode rythmé, enrichissant et parfaitement mis en scène.