L'histoire :
Alors qu’il est sous le feu des hommes de Nyoko et qu’il se dirige dans la jungle en direction de l’appareil affrété par le gouvernement français, Dieudonné Kalimba exige la libération de sa fille d’une prison de Malaisie avant son exfiltration vers la France. Au Ministère de l’Intérieur, les discussions sont tendues. Une négociation avec la Malaisie n’est pas aisée. D’autant moins que la jeune femme a été incarcérée pour possession de drogue. Les fins limiers de Beauvau estiment le temps des discussions à deux semaines. Trop long. Un rapatriement est le seul moyen. L’avis des deux ténors de l’agence Babylone diverge. Exfiltrer une détenue d’une prison malaisienne en 72 heures, c’est de la folie. Ils vont donc mettre l’un de leurs meilleurs éléments sur le coup. Adèle, la petite amie de Max, a pour mission d’entrer dans le pénitencier et de faire sortir la fille de Kalimba de Malaisie. De l’autre côté du globe, Ferlane doit faire son possible pour entraver la progression de l’armée de Nyoko afin de laisser du temps à Adèle. En coulisse, le gouvernement français discute avec Katsumbiro qui détient des informations importantes. S’il accepte la proposition du ministère de l’Intérieur, ce dernier n’aura plus besoin d’exfiltrer l’ancien président.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Laurent Galandon et Philippe Nicloux plongent le lecteur dans un récit d’action géopolitique. L’intrigue est très rythmée. Alors qu’Adèle, la petite amie de Max, risque sa vie pour exfiltrer la fille de Kalimba, Max fait son possible pour retarder l’avancée des hommes de Nyoko. Ces derniers veulent se débarrasser de Kalimba afin d’asseoir l’autorité du putschiste. Le scénariste ajoute une dimension politique avec des négociations qui pourrait annuler la mission d’Adèle et obliger l’agence Babylone à abandonner Ferlane a son propre sort dans la jungle étouffante du Congo. En plus d’être un mercenaire atypique, Ferlane souffre de tremblements, dûs à l’inhalation d’un herbicide puissant utilisé en Afghanistan, l’agent orange. Les troubles sont annihilés par un médicament qui a pour effet secondaire des hallucinations de courte durée qui peuvent à tout moment se déclarer et le mettre en danger, lui et les individus à proximité. Même si le fil rouge de l’intrigue est grossier, le cocktail scénaristique explosif est palpitant et bien mené. L’aspect graphique est une nouvelle fois confié à Philippe Nicloux qui, comme pour le premier tome, livre un joli travail. Ce second opus clôt le premier cycle d’une aventure haletante et chargée en rebondissements.