L'histoire :
Automne 1940. La bataille fait encore rage dans le ciel d'Angleterre. Sur la petite base de Rawlham, Biggles et ses boys continuent à faire des miracles, malgré un squadron dont les effectifs sont une peau de chagrin. Une unité telle, que celle qu'il commande doit compter 18 pilotes au minimum. Il n'en n'a jamais pu en compter plus que 13 sous ses ordres et, récemment, un n'est jamais rentré de mission. Un second s'est aussi fait abattre. Il l'a plutôt amère, ce matin, lorsqu'on lui apprend que la prochaine recrue est un sous-Lieutenant réserviste qui n'a aucune expérience du combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Francis Bergèse s'est fait connaître du grand public avec Buck Danny, qu'il fit « revivre » initialement avec l'émérite Jean-Michel Charlier. Mais il a aussi mené à bien d'autres projets, dont la série Biggles, qui décline en BD les aventures écrites par un pilote de la RAF, le Capitaine W.E. Johns. Autant dire que le dessinateur est à son aise, car on retrouvera bien des éléments communs aux récits de l'aviateur américain flanqué de ses camarades Tumbler et Tuckson. En effet, Biggles lui ressemble vraiment beaucoup... Non seulement son portrait s'en rapproche à s'y méprendre quelques fois, mais aussi son caractère entier, sa générosité et son courage. Comme dans la série culte, le squadron compte aussi son pitre, qui s'avérera aussi ingénieux. Bien sûr, on retrouve aussi tous les codes des récits de guerre : le danger nazi et la suprématie capitale dans les airs, des plans de vol savamment préparés et d'épiques batailles entre Spitfire et Messerschmitt. La narration est donc d'un grand classicisme, qu'on retrouve également dans le dessin lorsque les scènes échappent au contexte militaire. On pense en particulier à cette scène de nuit à la colorisation magnifique, dont la composition et les graphismes font même penser à Edgar P. Jacobs, tant l'ensemble est élégant. Une BD de niche, certes, mais un petit bijou pour les amateurs du genre.